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pays où le catholicisme implanté par nos pères a poussé des racines si profondes et où l’on célébrait, il y a quelques jours encore, des fêtes si brillantes en l’honneur de la divine Eucharistie. En constatant cet usage, qui répond si bien aux exigences de la piété humaine et de la charité chrétienne, vous vous êtes demandé pourquoi on ne chercherait pas à l’importer de la nouvelle France dans l’ancienne, et vous vous y employez avec le zèle ardent qu’une forte conviction inspire ! Je souhaite que votre initiative soit secondée et que les catholiques français travaillent, tant par l’exemple que par la parole ou par la plume, à introduire une si louable habitude dans toutes nos familles qui ont quelque souci d’assurer à leurs membres et à leurs amis décédés le repos que nos croyances leur promettent.

Le souvenir que vous nous apportez du Canada et qui ne nous fait pas oublier ceux que vous y avez laissés, constitue un excellent moyen de soulager les morts et de dégager le culte dont nos contemporains les entourent de certaines pratiques quelque peu empreintes de paganisme. Il présente, en outre, un caractère d’opportunité qui n’échappe à l’esprit de personne. Tout le monde sait, en effet, que l’Église de France a été dépouillée de ses biens pour avoir refusé de se sou-