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LES CORDES DE LA LYRE



Sur les cordes d’or de la lyre,
Résonnent les voix du printemps,
La jeunesse avec son délire,
L’espérance avec son sourire,
L’amour et ses vœux inconstants…

Plus légères, plus fugitives
Que la brise dans les roseaux,
Elles mêlent leurs notes vives
Aux baisers de l’onde à ses rives,
Aux chants des bois et des oiseaux.

Bientôt il meurt, bientôt il cesse,
Ce doux concert frais et changeant ;
Et quand fuit la riante ivresse,
La Lyre au doigt qui la caresse,
N’offre que les cordes d’argent…

Leurs sons émus charment encore,
Et parfois leur molle douceur
Rappelle un écho de l’aurore,