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Mon cœur, hélas ! est seul resté le même ;
Là, par les ans, rien ne fut effacé ;
À chaque instant, j’y revois ce que j’aime,
Et mon présent sourit à mon passé ;
Oui, le présent s’embellit du passé….

Qu’ils étaient beaux ces jours et d’ivresse et de fête
Où piquante grisette,
Au sourire si frais,
Agaçante et coquette,
Gaiment tu folâtrais !…
Amour, tous mes secrets,
Alors tu les savais ;
Oh ! combien je t’aimais,
Ma charmante Lisette !…

Te voici… viens que je t’embrasse !…
Mais, est-ce toi, toi, mes amours ?….
Le temps jaloux n’a point flétri la grâce