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LA VIERGE AUX ROSES



À Carissima.


Seize ans vous couronnent de roses :
Toutes les grâces du printemps
Sur vos traits charmants sont écloses
Comme des bouquets éclatants.

Vous avez la rose à la joue,
Et chacune offre tour à tour
Une fraîche touffe où se joue
L’innocence près de l’amour.

Sur votre front, — fleur idéale, —
Luit la rose de la pudeur,
Mêlant sa teinte virginale
Avec les lys de la candeur…

Et votre bouche épanouie,
Où le rire aime à se poser,
Et comme une rose fleurie
Où l’aube a mis son frais baiser !

Partout les roses printanières,
Sur vos attraits à leur matin,