Page:Monavon - Épithalame, paru dans Le Passe-Temps, 17 juin 1894.djvu/4

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Allez !… Pour vous la route est belle ;
Sous les auspices de l’amour,
Quand de l’hymen l’aube étincelle
Comme le sourire du jour.

Les pieds baignés dans la rosée,
Et le front baigné dans l’azur,
Laissez votre lèvre embrasée,
Du bonheur aspirer l’air pur.

Des cœurs d’époux, triple délice,
Ô Jeunesse ! Ô Vie ! Ô Beauté !
Faites-leur vider le calice
De l’humaine félicité !

Et sachez leur donner encore,
Quand le printemps devra finir,
Un été que l’espoir colore
Et que charme le souvenir…

Qu’ainsi, dans leur âme profonde,
Rayonne l’amour éternel,
Comme la perle au fond de l’onde.
Comme l’étoile au fond du ciel !


Gabriel Monavon.