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, 24 LIVRE V, CHAPITRE X I ' s’embarquer pour' l’Égypte, il avait ordonné, tant en · , Espagne qu'en Italie les mesures et les préparatifs com- mandés par les besoins de la guerre qui renaissait au- dela de la Méditerranée. Mais tout avait tourné- u mal. Selon ses instructions son lieutenant dans la rovince ¤ . espagnole du sud, Quintus Cassius _Longinus (VII, p. 220), devait passer avec quatre légions en Afrique, ` appelerà soi Bagucl, roi de la Mauritanie occidentale I, et - marcher avec lui sur la Numidie et l'Afrique. Mais cette armee de renfort comptait dans _ses rangs bon nombre de natifs espagnols et deux _ légions entières, jadis pom- péiennes : dans la province, les sympathies etaient pour Pompée, et d’ailleurs—Cassius, par ses façons tyranniques Q d’agir, n’était rien moins que propre à_ apaiser les mécon- tentements. Les choses en vinrent jusqu’à la révolte. Déjà tout ce qui se prononçait contre le lieutenant de César levait ouvertement les aigles pour la cause adverse : ` déjàle fils aîné de Pompée, Gnœus, profitantde l’oecasion ' favorable, quittait l’Afrique et gagnait la péninsule! Cassius fut désavoué ai temps par les principaux césa- A ‘ La géographie politique de l’Afrique du nord-ouest, en ces · ‘ temps, est fort confuse. Apres la guerre de Jugurtha, Bocchus, roi de Mauritanie, avait possédé', ce semble, tout le territoire depuis la ` mer de l’0uest, jusqu’au havre de Saldae.(Maroc et Algérie. — ` Saldae: Bougie, V, p. 117, n. 1). Non qu’il n’y ait eu à coté des rois mauritaniens quelques princes, independants ou vassaux, ap- partenant à d’autres maisons, et régnant sur de minces territoires, · ceux de Tmgis (Tanger) par ex., qu’on a rencontrés déjà (Plut. Serl0rL 91, et qu’il convient d’identi(ier sans doute avec les Leplasta ' de Salluste (llisl. 31, éd. Kritz), et les Maslanesosus de Cicéron (in `Valm. 5, I2). Jadis Syphax avait pareillement régné sur maint prince vassal (App. Pun. l0); et au temps meme où nous sommes, Cirta, dans la Numidie, voisine des Etats ltlauritaniens, obéissait ù un prince du nom de Massinissa, ayant probablement J uba pour suze- _ gg W _yf.c_ rain (App. (1. c. 4, 5/i). Vers 672, le trône de Bocchus est occupé par 49. ` un Bocut ou Bagud (V. p. 3/ill, son fils peut-ètre. Apres 705, le royaume parait partagé entre Bogud, roi dans la partie ouest, et Bocchus, roi dans l’est. C’est a ce partage que se réfèrent les desi- _ gnations ultérieurement suivies : royaume de Bagud, ·ou de Tin- · gis; et royaume de Bacchus on de lol (Cdsaréc : Plin. hist. n. 5, . _ 2. 19. - Cf. bell. Ahn 23). ' -