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' '268 ° LIVRE V, CHAPITRE XII · dans leur croyance, quand au fond mème, cela s'entend, c’eûtété bien merveille si les fai seurs de nouvelles et romans _ p grecs se fussent tenus à l'écart devant de tels matériaux ` amassés exprès pour eux. Aussi plus d’un lettré grec, se mit—il à accommoder l’histoire de la ville en roman: Alexandre Polyhistor, déjà nommé plus haut parmi les - maitres helléniques établis en Italie (p. 24 8), publia cinq_ · livres « sm- Rome », mélange nauséabond de traditions — historiques usées, et d’inventions triviales, érotiques pour O la plupart., Le premier, à ce que l’on conjecture, il aurait . ' ' dressé une liste de rois fainéants, comme il s’en réncontre ` en si grand nombre chez les chronographes égyptiens , et grecs, et tentant de rétablir_ la concordance chro- Vnologique sollicitée par la légende chez les deux peuples, ’ il aurait le. premier voulu combler _la lacune de 500 ans ` entre -la chûte de Troye et la fondation de Rome. C’est lui encore, selon toute apparence, qui aurait lancé dans · . llemonde les rois Aventmus et Tiberinus et la Gens des Silvius d’Albe. La postérité s’empressa d’y ajouter les noms, l’époque et ·le temps des règnes, et même les portraits, 'pour la plus grande édification de tous. _ - e Donc -le romangrec pénètre Par divers cotés dans A l’historiographie romaine, et ilfaut croire, que dans tout ce que nous appelons aujourd’hui la tradition des temps · primitifs dela ville, ce n'est point le lot le _plus mince I qui découle de sourcesaussi sûres que celles de l’Amadis . de Gaule ou des romans de chevalerie de la Motte=Fouqué 1. Nous ne saurions trop recommander ce beau résultata quiconque a le sens des ironies de l'histoire, à quiconque sait estimer à si valeur la foi pieuse des adorateurs comi- I ques du roi Numa, encore Vivace chez certaines gens, au Q xxxesiècle. L’h'[5[gi;-g A côté de l’histoire locale, l’histoire universelle, ou à générale. ' _ _ ‘ [Poète et romancier prussien (1777-IS/13), bien connu cn France par le conte d’0mtine.]