' 16 LIVRE V, CHAPITRE X · vinus ne put empêcher Pharnacc de s'cmparer de ses · États héréditaires du Pont et d’écraser du poids de ses . » colères et de ses cruautés de sultan les malheureux habi- 48-47- tants d’Amis0s (hiver de 706-707) 4. Enfin César arrivc ·en Asie-Mineure et lui fait savoir qu’en n’envoyant point de secours à Pompée ila bien mérité sans doute, mais _ qu’un tel service n’est point en rapport avec le dommage P qu’il cause aujourd’hui a l’Empire. Il faut donc qu’avant tous pourparlers il évacue la province du Pont ct restitue ' _ ce qu’il a dérobé. Pharnace se dit prêt à obéir : d’ai|leurs, ‘ sachant que César a hâte de s’en retourner en Occident, il ne fait pas minede bouger. Il ne sait pas que ce que César entreprend, toujours il l’exécute. Sans plus négo- cier, en effet, César prend la légion (qu’il a amenée , d’Alexandrie, les soldats de Calvinus et de Déjotarus, ' et marche droit au camp royal de Ziéla. Les Bosphoriens, des qu’ils l’aperçoivent, traversent audacieusement un ravin profond en montagne qui défendait leur front, ct, Ecëgr remontant l’autre pente, courent_ aux Romains. Les à zieia. légionnaires étaient occupés à l’oeuvre du campement : il· y eut un instant d’hésitation dans les rangs. Mais bientôt les invincibles vétérans se rassemblent, donnent l’exemple de l’attaque générale, et la victoire est complète (2 août 47- _707). En cinq jours la campagne est finie: bonne fortune inestimable, alors que chaque minute coûtait cher ?! César confie la poursuite du vaincu réfugié dans Sinope eîâzîgîâeerïi. à son frère illégitime, au brave Mithridate de Pergame, , · lequel, en récompense du secours apporte naguère en Egypte, recevra la couronne du royaume Bosphorien à la place de Pharnace. Quant aux affaires de Syrie et d’Asie- ` Mineure, elles sont promptement réglées à l’amiable 2 les . ‘ [Bell. Alex. 34-4l.] 2 [C’est cette campagne étonnamment rapide que César aurait ra- · contée en trois mots fameux : veni, vidé, vici. Plutf Cars. 50. - _ Suet. Cass. 37.] I
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