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‘ · ~ LITTÉRATURE `245 leur oeuvre'n’est que poésie decoterie, ou plutôt que poésie d’un certain nombre de coteries dont les membres ' se tiennent, mettent _à mal tout intru, lisent et critiquent _ pour eux seuls le poème nouveau, saluent à leur manière ` et en vers, vrais Alexandrins qu’ils sont, telle ou telle pro- duction plus ou moin_s heureuse, et forts de leur camara- _ derie louangeuse lui dispensent une gloire fausse et éphé- mère. Professeur renommé de littérature latine, adepte fécond luifméme de la poétique nouvelle, V alérias Caton _ semble avoir alors exerce une sorte de patronat d’école sur les plus notables membres de ces cercles : ilaurait été constitué le juge suprême du mérite relatif des poésies du jour l. Auprès des modèles grecs, tous ces versificateurs i · romains se comportent en imitateurs, souvent même en élèves serviles, et leurs compositions pour la plupart n’ont guère été. ce semble, que les fruits verts ou avortés d'une poésie d’écoliers bégayant encore ou qui de long- · temps n’auront point le congé du maitre. Toutefois, si _dans la grammaire et le mètre, ils se serraient, plus étroi- t · tement que les anciens nationaux, contre la robe de leurs précurseurs dans la Grèce, on ne peut nier qu7en cela faisant, _ils n’aient manifesté Aa un plus haut degré l’esprit de suite et la correction dans la langue et dansle rhythme, 4 mais ils payèrent ce progrès au prix de la souplesse et de l’ampleur de l’ancien idiôme. Pour le fond et sous l’in- g A ‘ [Valeria.; Gala , affranchi gaulois, fut à la fois grammairien et poele. Il enseigna les lettres à Rome. (Suet. jllust. gramm. ll). ll avait une vogue énorme, et était surnommé la Syrène latine. « Qui solus lcgit ac facil p0etas?» _` ll mourut vieux et pauvre, étant tombé en déconliture, et ayant fait à ses créanciers l’abandon de sa villa de Tusculum. —- On con- nait de lui les titres d’un poème ou deux en vers épiques : la Lydia etla Diana. Au temps des troubles de Sylla, ayant été expulsé.dTun' . domaine en. Gaules, il écrivit son Indignatio, ses Diraz, publiées souvent à la suite des petits poèmes virgiliens. — De' ses œuvres ` grammaticales, nous ne possédons plus rien. Augl Fcrd. Noelcius ' a publié .1es Carmina de V. C. cum animadv. —- Voir aussi : dc _ V. ,0. vita ac pocsi, Ludov. Schopen : Bonn 1847.)] I ~ . ,