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LITTÉRATURE 2*25 ` 4 Alexandrins s’introduit aussi dans les écoles fréquentées , par la jeunesse Italienne : elle y conquiert d’un coup une ‘ influence d’au|ant plus grande, qu’en tous`les temps le __ système de l’éducation s’y est et demeure modelé sur I ` les programmes en usage dans la Grèce. Aussitôt la ' nouvelle littérature de Rome se rattache étroitement à , · celle`nouvelle des Grecs. L’un des plus fameux élégiaques alexandrins, Parthénius, déjà nommé plus haut (p. 218 n. 3), ouvre à Home, vers l’an 700, une chaire de litté- se av_J_·c. rature et de poésie, et il nous reste de lui quelques extraits, vrais thèmes scolaires d’élégie et de mythologie ` selon la formule gréco-égyptienne, destinés sans nul ` doute a ses nobles disciples. Mais ce ne fut point seule- ment une cause fortuite qui suscita l'Alexandrinisme romain et lui prêta vie; il faut, quoi qu’on en ait, voir aussi en lui le résultat inévitable de Pagrandissement · A _ politique et national_de l’Empire. Gomme la Hellade s’était fondue dans l’Hellénisme , le Latium se fond dans C _la Romamté ; et l’ltalie, débordant au-delà de ses fr0ntie— res, se répand dans la monarchie césarienne du monde ` ` méditerrané, comme avait fait l’Hellénisme dans le monde _— · `_ oriental du grand Alexandre. D’un autre coté, le nouvel empire ayant absorbé les deux puissants courants des i nationalités latines et grecques, confondues désormais, après avoir rempli durant tantde siècles leurs deux lits parallèles, il ne suffira plus à la littérature italienne de chercher son point d’appui chez la nation soeur, il lui _ 0 ·· faudra se montrer à un commun niveau avec l’Alexan— · — drinisme, représentant littéraire·de la Gréce au temps ` ‘ actuel. L’école latine populaire était à bout d’haleine` et périssait avec le latin scolaire du_ dernier siècle, avec ses rares initiés classiques, avec la société exclusive des lecteurs fidèles à lwbamté: a son lieu et place naissait une littérature d’empire vraiment Epigoniquc , artificielle , dans sa croissance, sans assises fixes populaires et annon—, çant dans les deux languesson évangile universel d’hu- vm . 45 — ` -