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· . PHARSALE A il _ de l’ile et du port de l’est, tandis que les Alexandrins occupaient celui de l’ouest et le mole: mais ses vaisseaux-, l'ennemi n’ayant plus de Hotte, entraient et sortaient librement 1. Les Alexandrins, après avoir sans succès tenté d’envoyer des brulots du port de l’ouest dans le bassin oriental, rassemblèrent les débris de leur arsenal, . et, mettant une petite escadre en mer, ils voulurent atta- quer les navires de César au moment ou ceux-ci se mon- ` trèrent, traînant a la remorque des transports et une légion amenée de l’Asie—Mineure 2. Mais ils avaientfaffaire aux marins excellents de Rhodes, qui les battirent. A peu de temps de là, ils semparent de l'ile du Phare et réussis- _ sent a barrer aux grands navires l’entrée du goulet etroit etrocheux du port oriental 3. La ·llotte césarienne, à son tour, dut stationner en pleine rade : les communications des assiégés avec la mer ne tenaient plus qu’à un fil. Attaqués tous les jours par les forces maritimes crois- — santes de l*ennemi, leurs vaisseaux ne pouvaient ni refuser _ le combat,. quoique inégal, le port intérieur leur étant fermé depuis la prise de l’île, ni tirer au large : abandon- nant larade, ils eussent livré César à Finvestissement complet du côté de la mer. En vain les intrépides légion- ° naires,'aidés par les habiles mar—ins de Rhodes, l’empor— tent dans cent combats quotidiens , les Alexandrins ` s’acharnent, infatigables, et renouvellent ou augmentent ‘ [V. la description- topographique d’Alexandrie, par Bonamy, Mémoires de l’Acad. des inscr. et belles-lettres, t. 9. — V. Dlct. geogr. de Smith, `v° Alexandria, et plan, p. 96.] . ' [La bataille navale eut lieu à la pointe de Chersonnese, à 6 ou 7 lieues, vers le couchant, d’Alexandrie.] ` ‘ L’enlévement de l’1le était raconté sans doute dans le fragment détruit dn Commentaire snr la guerre d’Alexandrie (bell. Alex. 12), là méme ou était aussi décrit un second combat naval, ou périt I écrasée la tlotte égyptienne déjà repoussée à Chersonnèse. On vient en effet de voir que César, dés le début de la guerre, avait occupé le Phare (b. civ. 3, ll?. bell. Alex. 8). Le Môle au contraire avait toujours été occupé par l’ennemi, puisque César ne communiquait avec l’lle que par eau. - ' -