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88 , LIVRE V, CHAPITRE VI1 ` imposante_, comprimant l’agitation de la faction des ’ patriotes, les contraint ià. se tenir tranquilles, pour le cem ému moment. Il divise alors ses troupes: renvoie Labiénus à. '°" °"“é°' Agedincum, avec mission de rallier la division qui y a été _ laissée. Avec ses quatre légions, Labiénus tiendra tête au mouvement, dans la région des Carnutes et des Sénons, cette fois encore soulevés les premiers. Quant à. César, avec les six autres légions qui lui restent, il se retournera ` du côté dusud, et ira porter la guerre dans les montagnes des Arvernes, là .où Vercingetorix est, à proprement , parler, chez lui. ` É · Lucienne Labiénus quitte donc Agedincum, et descend la rive d°‘"’“‘ L“‘è°°‘ gauche de la Seine, pour se rendre maitre de Lutèce des_ Parisiens, bâtie dans une ile au milieu du fleuve. Posté là comme en un fort, au cœur du pays ennemi, il lui sera facile d’écraser la rébellion. Mais voici qu’au-dessous de Melodunum (Melun) la route lui est barrée par l’armée _ gauloise, sous les ordres du vieux Camulogène, et retranchée au milieu d’impénétrables marais. Aussitôt · le lieutenant de revenir sur ses pas 1 il franchit la Seine - à la hauteur de Melun, et atteint sans obstacle Lutece par la route de la rive droite. Camulogene venait de la brûler: ` il a de même rompu les ponts qui joignaient l’ile au bord A méridional du fleuve 2 et il se cantonne en face du Bomain, qui ne peut ni le forcer à se battre, ni repasser. l’eau sous les yeux des insurgés 1. cem amm Pendant ce temps les légions de César remontaient G°'g°'î°‘ I l’Elaver(All£er), etpénétraient en Arvernie.,Vercingétorix fit tout son possible pour l’empêcher de se porter sur la ,· rive gauche : mais le proconsul le trompa par une ruse de guerre : àpeu de jours de là il était devant Gergovie, la ` capitale du pays 2. Mais déjà, et sans 'nul doute, au ‘ Labiénus, arrété par les marais de |`Essonne, avait passé la Seine, · à Melodun même, en s’emparant de |’île où cette ville était bâtie (B. G., 7. 34, 47, 48. Hist. de (2., Il, pp. 285 et 286). · ’ On place Gergovie sur une montagne à une lieue au sud de