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GUERRE DES GAULES 87 peu s’en fallut qu’ils ne brûlassent tout le matériel de siége. A chaque heure les embarras allaient croiësant. Comment nourrir·une armée de près de 60,000 hommes dans un pays ravagé au loin, battu par des escadrons de cavalerie en force? Les minces vivres fournis par les Boïes s’étaient vite épuisés : ceux promis par les Éduens n’arrivaient pas : plus de blé au camp 2 le soldat en était réduit aux rations de viande, apportées de loin. Cepen- ` dant, la ville, bien qu’héroiquement défendue, ne pouvait plus longtemps tenir..ll était possible encore d’en retirer les troupes dans le silence de la nuit, et de la détruire avant que l’ennemi ljoccupât. Vercingétorix fait ses pré- paratifs en conséquence. Mais aux cris des femmes et des enfants qu’on abandonne, les Romains prennent l’éveil: la retraite n’est plus possible. Le lendemain, jour de 4 mm brouillard et de pluie, les légionnaires escaladent le mur, d^"°"°““" et enlèvent la place. Irrités de sa résistance opiniâtre, ils n’épargnent ni le sexe ni l’àge. Ils se jettent en affamés sur les_ vivres amoncelés par les Gauloisî. La prise d’Avaricum (printemps de 702) était un premier succès se tv. .r.·c. remporté sur la révolte. L’expérience* des dernières années donnait à. penser à. César que les insurgés vaincus allaient se dissoudre, et qu’il n’aurait plus bientot , qu’à les battre en détail. Il se fait voir avec toute son armée dans le pays des Eduens, et par cette démonstration ‘ [Ici se termine la première partie de là campagne de 702. Elle, 62. l ai occupé les derniers temps de l’biver._Les`cherch_eu_rs_qui, se plaisent aux détails d‘archéologie militaire ou de topographie. devront lire les admirables pages ·de Césàr.(7. 1-32), et l’intelligeht récit de l’Hisl. de C: (II, pp,. 240-264). La routelsuivie par César,le passage des Cévennes, la Gaule traversée de Vienne a` Sens, le retour offensif sur Gorgobina des Boïes, que l'empereur Napoléon lll fixe avec raison. ce nous semble, au Bec d'Allier, entre les deux rivieres tp. 217. à la note), la prise de Vellaunodunum (B. G., 7, ff), proba- blement Triguère. et non Château-Landon, comme on l'a voulu — jusqu’ici, de Cenabum (qui est décidément Gien,. p. 2·l9 en _note),_et de Noviodunum (probablement Sarïceïre, et non No/mnt-èri-Gàiît, ou ' Nouân-le-Fuztelier; p._2§2 en _uote) : enfin tous les incidents du siège d'Avaricurn, y. sont retracés de la façon a la fois la plus exacte et la plus satisfaisante.]