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I 66 · LIVRE V, CH·A‘PI=TR¤E VI1 .· ait été, elle frappa de terreur les Germains qui sïarrêtèrent -, pour un tempsî; mais le proconsul. ne s’en— tint·pas·làt. cemmimve Il jugea utile d’aller avec ses légions de l’au|.re _côté du droite du Rhin. , , , , , Bhin. Meme chez les· Germains, il. avait pu: nouer des intelligences. Dans leur état de civilisation rudimentaire, tout esprit d’union et de nationalité faisait chez eux défaut, _ et ils ne cédaient en rien aux Gaulois, pour autre qu’en fût laicause, sous le rapport du morcellement politique., Les Ulqiens (sur la Sieg et la Lalm), les plus avancés·dei . tous leurs peuples, vaincus quelques années avant par ` une puissante tribu suève de l’intérieur, étaient `astreints 5* M- LC- à· payer tribut. Dès 697, ils avaient, comme les Gaulois, sollicité César dc les venir délivrer. Le proconsul ne songea ` pas un instant à entreprendre sérieusement une pareille ' tache: e’eût été se jeter dans des aventures sans fin; mais il crut utile, pour ôter aux Germains l’envie de reparaître . endeeà du_ Bhin,.de montrer au moins lesaigles romaines · sur la rive orientale. Les Sygambres, en prêtant assistance ` aux fuyards Usipètes et Tenctères, lui 'fournissaient un excellent prétexte. ll jeta·do_nc sur le fleuve un pont de pilotis; selon ce quel’0n croit entre Andemach et Coblentz, et les légions passereut du pays des Trévires dans celui des Ubiens. Plusieurs petits clans se soumirent: mais les _ Sygambres, objectif principal de l’expédition, se retirèrent ` devant l’armée romaine et s’enfonçèrent à l’întérieur avec ` · toute leur clientele. La grande tribu sueve qui opprimait. les Ubiens, celle qui, suivant toute apparence, porta plus tard le nom de Chattes, n’hésita point _à faire comme les _ · Sygambres; _elle évacua la région voisine du territoire ubien, et mit en lieu de sûreté toute la population invalide, _ de Rome la vengeance des Dieux (Plut. Cœs. 22). Le champ de bataille · a été déterminé avec une précision satisfaisante par les recherches récentes faites aux environs de Vcnloo, dans la plaine de Goch, un ' peu au-dessus du confluent des deux fleuves (Hist. de G., ll, p. 141).) ‘ [V. le bulletin de` cette guerre, avec de curieux détails sur les mœurs des Germaine. B. 6.,-4.1-15 : v. aussi Hist. de G., II pp. 138-143.] ' _-