' _ 64_ LIVRE V, GHAPITRE'VlI . qu’eux mirent à profit l’exemple et lesenseignements des i Bomains. Les Transpyrénéens, nommément les valeu- reux Ccmtobres, envoyerent leurs contingents a leurs compatriotes en détresse, eten outre des officiers expéri- mentés qui avaient appris la guerre à lïécole de Sertorius. _ En rejoignant les milices aquitaniques, considérables par le A nombre et le courage,?ils leur apportaient les principes de ` la tactique romaine et l’art de dresser les campements. Il · fut donné pourtant au lieutenant de César, excellent capi- _ taine lui-même, de triompher de toutes ces difficultés : il livra plusieurs combats vivement disputés, heureuse- · ·· ment terminés par la victoire. Tous les peuples, de la rive gauche de la Garonne aux Pyrénées, subirent leurs nou- · veaux maitres 1. I ` ` ·Nouvelles Laconquete de la Gaule semblait achevée. Lebutque César
s’était proposé semblait d’abord atteint, a bien peu d’excep-
_ **1* le RM"- tion près etautantdu moins qu’ilétaitpossibledel’atteindre a la seule pointe de l’epée. Bestait l’autre partie de l’oeuvre entreprise. Il s’en fallait de beaucoup que les Germains . fussent domptés, et qu’ils reconnussent ou respectassent ‘ partout la ligne frontière du Rhin. Durant l’hiver même ss—ss¤v.J.·c. de 698-699, sur le cours inférieur du fleuve, la ou les armes romaines n’avaient point encore pénétré, ils le fran- ` chirentde nouveau. Les tribus des Usipètes et des Tene- A tères, dont nous avons mentionné déjà les tentatives ' - d’émigration sur le territoire Ménapien (p. 39), trompant ‘ [M. Mommsen, qui écrit une histoire politique plutôt que mili- taire, a résumé en quelques mots les épisodes de la guerre chez les Véragres et chez les Aquitains. On sait les détails, du siége de ` Martigny, de l'heureuse sortie de'Ga|ba, les immenses dangers qu'il _ _ courut, et enfin sa retraite, par le Chablais. chez les Allobroges. Ce ne fut que plus tard que César put se dire tout-à—fait maître des passes. On lira son Bulletin: B. G. 3,1-7 (V. aussi, Hist. de César, ll. 119). De même en Aquitaine, il y eut une première bataille, · suivie d’un commencement de siéga de,l'0ppidum‘ des Sontiales (Sôs, non loin de Nérac) : puis Crassus prit le camp gaulois, édifié , selon les règles de l’art romain, dans le pays des~V0cales et des , Tarusates (Tartas), (B. G., _3, *20-27 -— Hist. de C. ll, pp. 131- 134).] ‘ -
