Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

_ 54 4 LIVRE V, CHAPITRE VII A a la frontièredu sud. Ils devaient y recevoir César. Un ` · · seul clan puissant, celui des Rèmes·(Reims),‘ voyantdans A l’arrivée des Romains l’occasion de se débarrasser· de la - suprématie des _Suessions, se préparait à jouer dans le Y nord le rôle des Éduens dans la Gaule du centre. Romains et Belges entrèrent chez eux presque au même l comms moment. César ne voulut point livrer bataille à un ennemi , sur m°°°' six fois plus fort 1 il s’étab1it au nord de l’Aisne (non loin _ · de Pontzwert, entre Reims et Laon) : posté sur un plateau I presque partout inattaquable, ici, ilanqué de redoutes et _ de fossés, là, gardé parla rivière et les marais, ilsc 'contenta de repousser vivement les tentatives des Belges, qui s’acharnaient à vouloir passer l’eau et à le couper de ses communications. S’il avait compté voir bientôt,l’im- mense coalition se dissoudre et s’aii`aisser par son propre . poids, l’événement justifia son attente. Galba, le roi ‘ suession, était un homme loyal, universellement estimé; mais c’était œuvre trop au-dessus de ses forces_ que dc gouverner une armée de 300,000 hommes, en face de · l’ennemi. Les Gaulois ne purent aller plus longtemps: leurs provisions diminuaient : le mécontentement et·la - désunion se mettaient dans le camp des coalisés. Les Bellovaques (Beauvaisis) surtout, rivaux des Suessions 1 en puissance, irrités déjà de ce qu’ils n’avaient point eu v · ` l’hégémonie de la ligue, ne tenaient plus en place, depuis qu’ils 'avaient appris que les Eduens, alliés de la Répu- · _ blique, se préparaient à envahir ~leur territoire. On convint de se séparer, chacun s’en retournant chez soi 2 C seulement, pour sauver les apparences, il fut dit que tous ·— accourraient en masse au secours de quiconque serait Ã` · attaqué, stipulation inexécutable et qui ne pouvait ex- . cuser une·telle débandade. Elle fut un vrai désastre, et . remet en mémoire` cette autre déroute qui s’accomplit V . presque dans les mêmes contrées, en 1792; comme la — ' · retraite de l’armée prussienne, après sa marche sur la I · Champagne, la retraite des coalisés équivalait à une ·