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. -48 LIVRE "V, CHAPITBE.VII È _ et Emu. Ainsi l’invasion allemande étaitcontenue vers le Haut- . Rhin, et en même temps la faction gauloise, hostileaux G _ Romains, était humiliée. Mais sur le Rhin`moyen,.que les Germains avaient franchi depuis des années, la . puissance tous les jours accrue d’Ariovist se faisait la Në褤i¤ti¤¤¤· rivale de l’inf1uence romaine dans les Gaules. Il fallait pareillement s’attaquer a elle, et le prétexte de rompre · naissait de lui-même. Le joug qu’Ariovist imposait aux · . Gaulois ou celui dont il les menaçait, comparé à la · 4 suprématie romaine, ne pouvait pas ne pas sembler plus lourd à la plupart des Gaulois dans ces contrées;'°et b quant au petit nombre qui s’opiniâtrait encore dans sa hainecontre Rome, il "demeurait muet. Les Romains provoquerentune grande diète des clans de la Gaule moyenne; elle décida que César serait invité, au nom · _ ' A de la nation gauloise, à lui venir en aide contre les ' , Germains. César le promit. Par son ordre, les Éduens ~ suspendent le tribut qu’ils se sont engagés à payer à

Ariovist, et lui réclament leurs otages. Celui-ci, furieux

de la rupture, attaque les clients de Rome, et par la

  1. fournit à César le motif cherché d’une intervention_

· directe. César, revendique aussi les otages; il veut qu’Ariovist promette de garder la paix au regard des · 5 _' Éduens; il veut surtout qu’il s’engage à ne plus appeler les Germains d’0utre—Rhin. Le chef barbare lui répond _ fièrement, et comme son égal en'·puissance et en droit: _ [ « les lois de la guerre l’ont fait maître de la Gaule sep- » tentrionale, de même qu’elles ont donné le sud aux » Romains. ll n’empêche pas ceux—ci de lever tribut » sur les Allobroges; qu’ils ne trouvent pas mauvais à . » leur tour s’il fait payer aussi ses sujets! » Puis, dans ' de plus secrètes communications, se montrant tout-à—fait que les mots seztanorum, dccîmanorum, etc., dans les autres colo- nies de César, César avait établi à Lyon ses cavaliers gaulois ou _ germains, leur assignant des terres, avec collation du droit de cité ` · romaine ou seulement latine.