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' APPENDICE · · 403 . avait avisé aux mesures à prendre a Pencontre de ses au- · teurs'. L'intercession vint, mais l’été de 704 se passa sans 50 M- J·—C· résultat, et le parti des tièdes l’emporta par le nombre ‘. César meta profit le défaut d’entente. de ses adversaires et la _ pusillanimité de la majorité. En mème temps qu'il se refuse aux exigences des Catoniens et qu`il repousse l’alternat.ive ' que la majorité lui ouvre, il-offre sa démission immédiate, à ` la condition que Pompee se démettra avec lui,.. Le Sénataussitôt de les inviter tous les deux à cet. acte désintéressé, ·Pompée refuse brutalement : c’est alors qu’au lieu d’un bon sénatus-consulte, sur lequel ils avaient compté pour le nommer le général du parti constitutionnel, les Catoniens se voient réduits, sur des rumeurs notoirement fausses, à lui envoyer une maigre députation de la minorité, _ et à lui conférer son nouveau titre le plus irréguliéremént, le plus maladroitement du monde. (Yetait la ouvrir la porte à la guerre. Avant de tirer l‘épée, César s’adresse encore une fois au Sénat. Nous n’avons point son ultimatum authen- tique.:.. ll affirme dans ses` commentaires ètre alle jusqu‘à . · l'extrème limite des concessions‘... Mais nous savons par les historiens du temps de l‘empire, qu’il aurait renouvelé son offre de démission conditionnelle, Pompée se démettant aussi... ll offrit même l’abandon de lïmperium dans la Tran- . salpine, le licenciement de huit de ses dix légions, ne se reservantque la Gisalpine et 1’l_llyrié avec une légion, ou la Cisalpineseule avec deux légions; enfin il consentait à quit- ter même ce mince commandement au lendemain des comiees après la designatio, et d’attendre, redevenu simple r citoyen, le jour de la prise de charge f.·C’était aller plus loin ‘ Si quiz huic S. C. imercessisset, senatui placere auclorilatem per- scribi et de ea re ad senatum populumque referri. V le S. C. relaté . - par Cœlius. ad fam. 8, 8. (supra, p, 211). ` ’ Selon Cœlius, le succès ou l’insuccès de l'aEaîre dépendait du sort de l’intercession : si omnibus rebus prement Curionem (son auteur en 704) Cœsar offendetur: inlercessorem, si, quod videtur, reformidarint, Cœsar quoad valet manebit. Ad fam. 8,11, —- Et il ne se trompait pas. ll raconte ailleurs comment le Sénat, provoqué par Marcellus a agir contre le tribun du peuple, in alia omnia iit. Ad fam. 8, 13, Et Cic. de confirmer le fait à Atticus :e:z: quo factum est ut C'œsari_n0n succederetur. Ad att. 7, 7. -— Désormais César sera candidat, tout en gardant son armée et sa province (ut ratio esset ejus habenda, qui neque eœercilum neque provincias traderet, ' Ad fami 8. 13). ‘ ‘* B. c. 15. eœpectabat suis lenissimis postulatis responsa. 4 ` ‘ V. Suet. Cœs. 29. — Vell. 2, 49, - App, b. c. 2, 32.