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de droit qui nous occupe a été comme un point solsticial dans l‘histoire du monde: le procès alors débattu a entraîné la chute de la Répub1ique romaine. De méme que la cause, ` en soi indifférente, de la mort des grands hommes, excite l’intèrèt ému et curieux de la postérité, de même à·notre étude,.si le succès la couronne, devra s’attacher_ un autre mérite que celui de la lumière faite sur un problème quelconque de l'histoire. A elle en effet il appartiendra de dire enfin à quel jour prenait flu le proconsulal de César dans les deux Gaules.

13. - Ce jour, l’opinion commune le place à. la fin de décembre 705, et il n’est pas en effet de date historique mieux - 49 «v.·J.·c. établie. C’est sur elle que César se fondait pour rester pro- 5 consul jusqu’à son entrée en charge dans son second consulat : or c’ètait pour'706, qu’il comptait bien étre désigné consul. Sylla avait naguère aboli les prohibitions absolues de l’an 603, contre les réélections consulaires; mais en méme 15;, temps, il avait remis en vigueur la loi de 412*, qui exigeait gu l’intervalle de 10 ans entre chaque réélection. Or César, consul en 695, ne pouvait pas rentrer dans le consulat avant l‘an so. 706, laissant en dehors (comme il convient évidemment') 4s. les deux années d'investiture des deux consulats. dont il s‘agit. De dispense légale (dispensalio) il ne peut étre ici question : nulle part on n’en trouve trace, ce qui tranche tout déjà, dans un débat qui nous est connu jusque dans les moindres détails. Bien plus, César lui-même prend soin de dire qu'il ne l’a ni obtenue, ni méme demandée;qu'il a au contraire attendu l’époque légal_e de son investiture, se contentant des droits qui appartenaient à tout citoyen*: c‘en serait assez déjà pour la preuve; d'autres circonstances viennent la corrober. En 704 nous voyons César parcourir les cités romaines so. de sa province, pour s’assurer leurs votes ‘; or 1’on sait par ‘ une foule d’exemples que les tournées de candidature (can-

. ~ ll,‘p. 92.-1V, p. 56. — V. pp. 5, 3%, n. 1, et 365. ·· ' ~

  • V. le résumé du dispositif de la loi. Cic., de leg., 3, 3. —

Eumdem magistratum ni inter/ucrint dcccm anni, ne quis capito. · , —— App., b. c., 1,100. La pratique était conforme. - V. p. 55, n. 1. · -

‘ B. c. l, 32. Sc nullum cxtraordinarium himorem appetissc, 'scd cxpcctato legitimo icmporc comulatus co fume uontentum quad omnibus civibus paieret. — V. aussi Dio Cass. 40, 51. — Pompée · ` avait fait le contraire en se faisant nommer consul pour la 39 fois, · _ avant les 10 ans écoulés. L'allusion, chez César, est transparente. ‘ .8. g., 8, 50. · · _ ,