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ÀPPENDICE 355 . . Q4. ‘ ÉPOQUE DE MABIUS ET DE cÉsAB · Déjà sous les Scipions des symptômes graves se manifes- tent, accompagnés de moditications importantes dans lalevée des milices, dans la durée du service, dans le 'paiement de la solde ‘. A mesure que l’esprit militaire décline, être lé- gionnaire dans le rang n’est plus considéré comme l'accom- plissement d’un devoir civique, et tourne en métier. Au _ temps de Marius, le censn’a plus d’etfet sur la conscription: dans les hautes classes on ne veut plus a aucun prix de la rude et obscure condition du soldat, et s’il se trouve encore ‘ des citoyens dans la légion, ils sont tous pris dans la classe ` intime des capite ceasi : delà à la disparition de l’armée " citoyenne, et à son remplacement par l’armée soudoyée, le pas sera tôt franchi'. L’armée soudoyée, au milieu des luttes et des' révolutions sanglantes du VII' .siècle de Rome, sera une arme toute prête pour les partis. Elle appartient à ses généraux et non plus à la République. Arme d’attaque§ irré- sistible dans la main d’un chef démocrate, d‘un Marius, d’un César, elle s’associe ailleurs aux réactions sanglantes du régime aristocratique, dans la main d’un Sylla. Vous y trou- veà des cohortes de libertini (a//ranchis), réservés jadis au service moins noble de la flotte : vous ytrouverez, au temps des _guerres_ civiles, jusqu’à des esclaves tirés la veille de l’ergastulum‘, et jusqu’à des gladiateurs. Quant aux simples provinciaux, dès longtemps utilisés à titre d’auxiliaires, on les' voit aussi formés en légions, qui comptent sur les rôles ré- guliers de l’armée, à dater du jour ou les soldats ont reçu la cité. Citons la fameuse légion V°, dite de l’alouette .(alauda), ' ’ toute composée de Tmnsalpins. Ces corps prendront le nom de leaiones 've1·na2,~ul.·:: (I2. c. 2, 20. — b. Alexaml. 50, 53, 54, 57). Les alliés italiques (p. 35/il ont disparu: la loi Julia-Plautia, de l’an 664, ayant appelé à la cité tous les peuples de la 99 av- J.·¤· Péninsule, celle-ci ne fournit désormais que des légionnaires au recrutement. _‘_[V. II, pp. 69, 116. -— III, pp. 278 et s.] ' [V. IV, pp. 21 et s., 49 ets., 55, 88, 375 — V. pp. 9, 236. — V. aussi Vlll, livre II, ch. 5 : Chute du systéme` militaire et QQ suivants.] . ëïàut. Marius, M. -4 Gœs. Bell· civ. I, 24. 3, 4. — V. suprà, P. . _