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`_ 316 LIVRE IV, CHAPITRE X , les ordres de Quintus Fwîus Calemls 1, en ce moment posté en Grèce, et les deux légions de Cornificius qui,· . ’ venant d’Italie par terre, arrivaient justement en Illyrie. L’armée. de Pompée, comptant H légions ou 47,000 ' hommes et 7,000 chevaux, était deux fois plus forte que celle de César en infanterie, et sept fois supérieure en ` cavalerie : les 8 légions de César, décimées par les fatigues et les combats,_ ne pouvaient mettre chacune que — 2,200 hommes en ligne, soit moitié de leur eilectif normal. Pompée, vainqueur jusque-là, avec sa cavalerie ' nombreuse et ses magasins remplis, faisait vivre son monde dans Yabondance: les Césariens, avaient peine à subsister : ils n’attendaient de meilleures ressources que de la moisson prochaine. Les Pompéiens, dans la récente campagne, s’étaient façonnés à la guerre : ilsavaient pris confiance dans leurs chefs : l'esprit du soldat était excellent. Donc, chez Pompée`, puisqu’on avait tant fait que de marcher droit à César en Thessalie, la raison l’Apidan0s entre Palœo— et Néo-Pharsale (I. cit. pp. 73,.136 et s.). ` Selon lui, le terrain de la bataille était sur la rive droite (au nord) de l'Apidan,‘ Pompée regardant le sud .et appuyant sa droite au _ torrent. — Qui a tort? Qui a raison? a' César ii observe Napoléon (Précis·C. Xll, Observ. 3), c ne dit jamais quelle était la force de » son armée. ni le lieu où il se bat : ses batailles n‘0nt pas de nom. - Je me sentirais porté à abonder dans l'opinion de M. Mommsen. Il y·a là un champ d‘études intéressant à recommander aux jeunes

hellénistes de l’Éc0le d`Athènes.]

f [Quintus Fu/ius Calenus, d'une branche de la gens Fu/ia, origi- · · naire de Calès en Étrurie. ll s'était employé pour Clodius dans l’af- ai av, ,r_·c, faire des mystères de la bonne déesse : tribun du peuple en 693 : moteur de la loi Fufa, de religione, qui renvoyait le procès de- 59, · vant les juges ordinaires (ad Alt. 1, 14): Préteur en 695, où il fait passer une autre loi judiciaire, aux termes de laquelle les juges (sénateurs, chevaliers, tribuns du trésor), voteront séparément _ désormais. ll soutient Clodius contre Milon. L’année d’après il sert · dansles Gaules. Puis, durant la guerre civile, il coopère puissamment avec Antoine au transport des troupes, de Brindes en Epire(B.c. 1,87. — 3, 8, 14, 26). César, durant l'investissement de Dyrrachium; l’avait envoyé pour appuyer Lucius Cassius Longiuus et Calvisius Sabinus en Etolie, et pour soulever l’Achaïe. ll s'était emparé de Delphes, de Thèbes, d’0rchomène : mais les Pompéiens lui avaient 47· fermé l‘isthme de Corinthe (B. c. 3, 55). —- ll fut consul en 707 ; · passa à Antoine pour qui il combattit durant la guerre de Pérouse, ' 41· et mourut dans la Transalpine, en 713. Son fils se rendit à Octave.] ‘