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· 312 LIVRE V, CHAPITRE X ~ ` l’orage qui va fondre sur lui et se jette vers ·le sud. Pom- _ pée du moins avait dégagé Scipion 1. Cependant César i était arrivé à Apollonie sans combats nouveaux. Apres la j catastrophe de Dyrrachium, il prit de suite son parti. Il lui importait de changer le terrain de la lutte et de quitter la côte pour l’intérieur : ainsi faisant, il mettait hors de jeu laflotte de .Pompée, cause finale des échecs subis dans toutes ses récentes entreprises. En regagnant Apol- _ lonie ou étaient ses dépôts, il n’avait qu’un but : y mettre ses blessés en lieu sûr, et y payer leur_· solde à ses troupes. Cette tâche accomplie, il_ se remit aussitôt en _ marche pour la Thessalie, laissant des garnisons dans Apollonie, Oricum et Lissos 2. De son côté, Calvinus ~ manœuvrait vers le même point; enfin, les renforts — d’Italie (deux légions· commandées par Quintus Corm- ficius), 'traversaient actuellement l’Illyrie par la voie de _ terre, et· allaient— aussi le rejoindre en Thessalie plus aisément qufen Épire 3. César remonte donc le val— de l’Aoiis [la Vojoussa] par des sentiers difficiles, passe les montagnes qui font barrière entre l’un et l’autre pays [le Lacmon et le Pinde] , et arrive sur le Pénée: Calvinus ' [Pompée n’était plus qu’à quatre heures de Domitius Calvinus, quand celui-ci fut averti par les confidences ou les paroles de jac- tance de ces mêmes Allobroges qui avaient trahi César, et s’étaient rencontrés avec ses éclaireurs. ll se rejette aussitôt sur sa gauche, » et vient retrouver César à ./Eginion (Stogus) sur la frontière d’Atha- ' manie (B. e. 3, 79).] _

  • [Cœs. B. c. 3, 78. -— César remontant l’Aoüs, franchit la Siena

de Viosa (fauces Antigonenses. -— Plut. Flamin. 3. V. Leake, Northern Greece, l, p. 389.] . ‘ [Q. Cornihcius, fils d’un des juges _de Verrès, s‘était fiancé à la ` fille d’Aurelio Orestillo, la veuve dissolue de Catilina (Cic. ad fam. · 8, 7). -— ll paraît, du reste, être demeuré en Illyrie. où il avait le · titre de propréteur. ll y rend des services signalés après Pharsale, et pendant que César lutte emprisonné dans Alexandrie (Bell. Alex. 42 et s.). L’annéé·suivanté, on le rencontre à Rome, honoré de l’Augurat. Cicéron· lui écrit souvent (od fam. 12, 17-30). Plus tard César l’envoie en Syrie. A la mort de César, il gouverne la province · _ de la Vieille-Afrique. La il tient pour le Sénat, donne asile aux proscrits, défait Titus Seastius qui commande pour les Triumvirs dans la province voisine, puis est battu ettué. —r- ll avait des goûts littéraires, et on lui a attribué quoique sans raison solide, les Rhe- torica ad Herennium.] · ' ‘ ·