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PHARSALE · 309 V · fondé, peut-étre, à en attendre : quand on les croyait en · pleine dissolution, sous l’étreinte de la faim ou par l’ef`f`et de la révolte, les vétérans de César attestèrent cette fois encore leur magnifique énergie militaire. Quoi qu’il en A soit, César était battu sur lechamp de bataille, battu dans sa grande opération stratégique : il semblait qu’il ne pût ni se tenir là où il campait, ni changer utilement sa · position.- _ · — Pompée étaitvainqueur E à lui appartenait maintenant mm, d, g,,.,,,, l’of`f`ensive et il voulait la saisir. Trois moyens lui étaient "° P°““Pé°·' ouverts pour faire fructifier sa victoire. Le premier, le `~ _ A plus simple de tous, consistait à ne pas laisser le vaincu · · respirer, à le poursuivre a outrance s’il quittait le terrain. ‘ Pompée pouvait aussi laisser César en _Grèce avec sa principale armée et passer lui-même en Italie, ainsi qu’il s’y était de longue main préparé, emmenant le gros de ses troupes. La, il avait pour lui le vent de l’opinion, · décidément hostile à César, et anti-monarchique. Après le départ pour la Grèce de ses meilleurs légionnaires et de son brave et solide lieutenant, les soldats qui restaient à _ celui—ci dans la Péninsule ne comptaient plus guère comme · un obstacle; Enfin, Pompée pouvait se jeter dans le massif hellénique, attirant à lui les légions de Métellus Scipion 4 et, de la, revenir sur l’armée de César et l’enlever. César, Sc,},,,,,, aussitôt sa jonction faite avec son second corps, avait °*°“‘"¤“*· lancé de forts détachements vers l’Etolie et la Thessalie, ` pour aider à l’approvisionnement de son armée. Il avait aussi envoyé deux légions par la voie Égnatienne dans la _ direction de la Macédoine. Gnazus Domitius Calomus, qui les commandait 1, avait ordre d’arrêter Scipion, qui s’en venait de Thessalonique sur la même chaussée, et de le I battre avant qu’il eût rejoint Pompée 2. Déja Calvinus et ‘ [Gnœus Domitius Calvinus (p. 139, n. 4), était entré en Macé- . doine avec deux légions, la 11* et la 12*, et 500 cavaliers.] ’ [On a vu (p'. 296) que Pompée attendait de Syrie deux légions. Métellus Scipion, son beau-pere (p. 166, n. 2), nomme pro- consul de cette province, immédiatement avant l'explosion de la guerre civile, était chargé de les amener en Macédoine (B. c. 1, 6. _