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306 LIVRE V, CHAPITRE X pourvoir. Comme les animaux mouraient en masse, on les fît transporter à Dyrrachium : mais la aussi ils . trouvèrent la disette 1. Pompée ne pouvait plus différer. A tout prix, il lui fallait frapper un grand coup `et se i i dégager d’une position devenue difficile. A ce moment il ` apprit par des transfuges gaulois que César avait omis de- , fermer sur la plage par une muraille transversale ses deux lignes de redoutes, distantes de 600 pieds l’une de Les nimes · l’autre 2. La-dessus, il bâtit son plan. Il fait attaquer les a · . . , . , . . - B0,,,°,î,î,î,jeS_ lignes intérieures par les legions sorties du camp, celles extérieures par les légions de la flotte, débarquées exprès au—delà des retranchements : en même temps un , troisième corps se jette dans l’intervalle entre · les . redoutes et prend à dos l’ennemi déjà tout à la défense. Les retranchements voisins de la mer sont enlevés, et la garnison s’enfuit en désordre: Marc Antoine qui com- mande dans la seconde redoute a grande peine à s’y tenir: . _ pour le moment, il arrête le torrent, mais César n’en a pas moins perdu beaucoup de monde : la tète de ses lignes sur la plage demeure aux mains des Pompeiens, . et le blocus est rompu César n’en était que plus ardent ” ‘ [Ibid. 3, 58] I ’ [B. c. 3, 59·6I —§ Deux frères, deux Allabroges, Raucil et Egus, , que César avait comblés de bienfaits, créés sénateurs dans leur cité, · et enrichis, le trompaient, soit en détournant la solde de leurs cava- liers, soit en se la faisant payer sur de faux rôles pour plus de , monde qu'ils n’en avaient. César les réprimande en secret, et les veut ménager, car ils sont braves et influents. Mais ils s'irritent, et passent traîtreusement â Pompée avec un certain nombre d’hommes et de chevaux. Pompée les promène dans tout son camp. lls sont ·les premiers transfuges qu‘il ait à montrer, tandis que tous les jours, les défections sont nombreuses dans ses divers corps d'armée. Les deux Gaulois savaient les points faibles ou inachevés des immenses` _ retranchements de César, et ils donnèrent à Pompée des renseigne- ments dont celui-ci profita aussitôt.] ‘ [Tous les détails de l‘attaque sont relatés par César (B. c. 63- 64), ll n’avait pas'achevé encore sa jonction retranchée entre ses deux légions, quand toutsà-'coup 60 cohortes pompéiennes se jettent _ sur la circonvallation intérieure ; en même temps la tlottedébarque au sud une autre division d'infanterie légère, et un troisième corps · aborde entre les deux retranchements. ésar n‘avait sur ce point que deux cohortes; et l’ofïicier qui y commandait, Lentulus Marcel- linus, questeur, était malade (L'histoire ne sait rie`n de lui). Surpris,