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‘ PHARSALE _ . sos ' · que faire se pouvait. interrompus sans cesse par les ` ` combats partiels, lestravaux n’avançaient que lentement.· ' Les Césariens, d’autre part, avaient affaire sur leurs ` · derrieres aux gens de‘Dyrrachium : César avaitnoué des intelligences dans la place et espérait s’en rendre maitre : ` la Hotte ennemie l’en empêcha. Ainsi, sur tous les points _ on avait les armes à la main : un jour, le plus chaud de tous, on- se .battit en six endroits à la fois. Habituellement, grâce à leur .valeur éprouvée, les soldats de César avaient - le dessus dans ces escarmouches; et l’on vit même une simple cohorte, dans ses lignes, tenir tête durant. _ plusieurs heures à quatre légions, qui reculèrent enfin lorsque arriva du secours !. D’aucun côté, nul succes décisif: mais peu à peu les Pompéiens investis . souff`raient.' En détournant les ruisseaux qui tombaient des montagnes dans la plaine, César les réduisait à l’eau des sources, ( rare et mauvaise à boire 2. Ils souffraient davantage encore du manque de fourrage pour les betes _ ·· de train et les chevaux, la flotte n’y pouvant suffisamment ' ‘ [Suet. Cœs. 68. Cette cohorte appartenait à la 6· légion. — Il , · y a ici une lacune dans les Commentaires (B. c. 3, 50, in fine). - ` César absent (peut-être faisait-il alors sur Dyrrachium la démons- . tration dont parle Appien (B. civ. 2, 60), avait laissé la garde du camp à l’un de.ses lieutenants, Publius Cornelius Sylla, lequel ac- · courut avec2 légions, battit et repoussa les Pompéiens. On lui reprocha de n'avoir pas poursuivi son avantage : il eût pu du coup · achever la guerre! Toutefois César le loue de sa prudence. « Le _* _ n lieutenant n dit-il u n'a point la mission du général : l’un agit n selon la lettre de ses ordres, l’autre est libre et prend conseil des ¤ circonstances n (l. c. 51). I ~ _ _ Ce Sylla était le propre neveu du dictateur. Compromis (Sal]. Catil. 1'l).dans la conspiration de Catilina, il fut accusé, défendu par Hortensius et par Cicéron (dont nous avons le plaidoyerè). puis — acquitté.-- Ce même Sylla commandera l’aile droite de ésar à Pharsale. — La confiance de son chef atteste ses talents militaires. ll ·mourut en 709, en Italie, au cours d'un voyage. Cicéron, qui 45 av. J.-C. jadis, lui avait emprunté de l'argent (A. Gell. noct. Atl. 12, 12), puis s‘était brouillé avec lui. à propos de Clodius (ad Alt. 4, 3), afïirme que le peuple s’est réjoui de sa mort : ¤ qu’il ait été assas- , n siné par les brigands, ou qu’il ait fini par une indigestion, peu _ nimporte! » (ad fam. 9, 10. 15,1’l).' On peut lire avec fruit, dans Gœler, les`rechercl1es topographiques auxquelles il s’est livré sur`le terrain aux'alentours de Dyrrachium.]

  • [B. c. 3, 49.] , C ' _ , . ' _

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