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242 ` LIVRE V, CHAPITRE X I M¤¤<=h· Cependant César s’était mis en marche!. Deux routes sur l’Itali¤. _ _ ‘ 7 condu1sa1ent alors de la Romagnedans le sud : lune, la voie Emilienne-Cassienne, qui franchissant l’Apennin, allait à Rome par Arretium; l’autre,` la voie Popilienne- Flaminiemze, qui partant de Ravenne, longeait la côte jusqu’à Fanum [Fame], et là, se divisant, courait vers Rome, à l’ouest par le col de Furlo, vers Ancône et _ l’Apulie, au sud. Marc Antoine suivit la première jusqu’à Arretium. César en personne s'avança par la seconde. Nulle part on ne leur résistait: les nobles personnages qui s’étaient faits officiers recruteurs n'étaient point des hommes de guerre, les recrues n’étaient point des soldats; , etquant aux villes, elles n’avaient souci que de ne pas être assiégées. Lorsque Curion, avec l,50o hommes, arriva devant Iguvmm [Gubbw], ou le prêteur Quintus Minuclus Thermusü avait ramassé une couple de mille hommes du ’ contingent nouveau de l’Ombrie, à la première annonce de l’approche de l’ennemi, général et soldats tirèrent au large : partout il en alla de même, sur une moindre échelle. César pouvaità son choix, ou se porter sur Rome, dont ses cavaliers, à Arretium, n’élaient plus qu’à 28_ milles [allem. = 56 lieues], ou marcher contre les lé ions om éiennes ostées à Lucérie. Il rit le second P P » P P nome meute. parti. La consternation de ses adversaires, dans Rome, ` était immense. Pompée y était encore quand on apprit que César avançait. D’abord il sembla vouloir défendre la capitale: mais ayant su le mouvement de César sur le Picenum, ainsi que ses premiers succès de ce côté, il abandonna toute idée de résistance, et ordonna l’évacua- . . ‘ Le sénatus-·consulte avait été rendu le 7 janvier : dès le 18, on · savait à Rome, et cela depuis plusieursjours.·que César avait franchi ' le Rubicon (Cic. ad Artic., 7, 10, 9, 10) : il fallait au moins trois ’ _ jours à un courrier `pour venir de Ravenne. »ll convient dès lors de fixer le départ de César au 12 janvier, date qui répond au *21 no- 60 nv. J.-C. vembre 704 du calendrier Julien, selon la réduction usuelle. ’ [L’un des correspondants de Cicéron (ad·fam. 13, 53-57), et son propréteur en Asie quand celui·ci était proconsul en Cilicie. - Aprèslalmort de César, il quittera Sextus Pompée et passera à Antoine.