Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/233

Cette page n’a pas encore été corrigée

_ · BRIN DES i 229 4 sur sa défection. A tout le moins, _il ressort de là, pour . nous, que César ne pouvait pas, àbeaucoup près, compter P sur ses généraux autant que sur les simplescapitaines. Selon toute apparence, Labiénus joignait comme _tant d’autres le mérite militaire a l’incapacité complète de l’homme d’État : il fait songer à ces maréchaux dont l’épopée napoléonienne fourmille et_ nous fournit l’exemple I tragi-comique 2 quand, pour leur malheur, de tels hommes s’ingerent, bon gré malgré,' de toucher à la ` · politique, le vertige les prend_et les emporte! Labienus, sans doute, se crut appelé, à l’égal de César, a jouer aussi le rôle de chef du parti démocratique. Il fut repoussé, et . par dépit se jeta dans le camp ennemi. On vit alors les inconvénients graves du systeme de César. En traitant .· ' ses lieutenants sur lepied de l’indépendance les uns par rapport aux autres, il n’en laissait s’élever aucun qui put ` ` prétendre à un commandement séparé: mais la guerre . actuelle, ainsi qu’il etait à prévoir, s’allumant et se` développant dans toutes les provinces et sur toute l’éten— due_du vaste empire de Rome, les hommes allaient lui faire grand besoin. Je mehâte de dire que ces inconvé- _nients trouvaient ample compensation dans un premier et immédiat avantage, et que César n’avait conquis qu’à _ ce prix, c’est a savoir l’unité dans la conduite suprême ' des opérations militaires; _ . Cette unité du commandement, elle se manifestait dans Lakmé, sa pleine énergie par l’efficacité même des instruments "° °é“'· employés. L’armée venait en premiere lignef elle . comptait encore neuf légions d’infanterie (50,000 hommes au plus), qui toutes avaient vu l’ennemi en face, et dont - les deux tiers avaient fait toutes les campagnes des Gaules. ' La cavalerie se composait de soldats venus de Germanie et du Noricum, éprouvés et façonnés par les combats · V avec Vercingétorix. Une guerre de huit années, traversée · · par mille vicissitudes, contre la nation des Celtes, brave assurément, si inférieure qu’elle fût aux Italiques sous le