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2227 LIVRE V, CHAPITRE IX ` · conviendrait de faire partir incontinent Pompée pour l’Espagne, les consuls qui président la séance se refusent, · autant qu’il est en eux, à mettre quoique ce soit aux voix. L’un des plus énergiques du parti, moins aveugle que les autres, et peu confiant dans les moyens militaires dont · on dispose, ouvre-t—il l’avis de proroger le débat et d’attendre l’époque ou toutes les milices italiennes, réunies et armées, pourront protéger le Sénat; il ne peut non plus obtenir un`vote1: Pompée fait déclarer par Quintus Scipion 2, son organe habituel, que le jour est venu pour lui ou jamais de prendre en main la cause du ' parti, et qu’iI abandonnera tout, si l’on tarde encore. Le consul Lentulus ai son tour s’écrie, sans plus rien déguiser, qu’il ne s’agit plus d'attendre la décision du Sénat; que si le Sénat persiste dans la servilité, il est . _ résolu lui à agir, et à pousser de l’avant en compagnie de ses puissants amis. Sous l’etfet de la peur, la majorité obéit enfin : il est statué que César, et jour fixe et prochain, V ‘ remettra la Transalpine à Lucius Domitius Akenoburbus, _ la Cisalpine «à Marcus Servilius Noniunus 3, et qu’îl congé- - Homme dépravé,·comme presque tous ceux de` cette époque, Cœlius avait des goûts littéraires : il était orateur plein de fougue et d'emportement (orator iracundœsimus). Senec. de im 3, 8). —· Catulle lui a dédié deux`de ses pièces (Carm. 58 et 100). Cicéron, , seul, de tous les co_ntemporains, s’est montré indulgent envers lui.] Quant à M. Calidius. on sait qu’il avait eu pour maître d’élo- quence Apollodore de Pergame, qui donna aussi des leçons au jeune Octave. ll fut de même un o_rateur illustre, (-qu’on mettait ` ' presque sur la même ligne que les plus grands,_et icéron vante particulièrement son élégance et sa clarté (Brut. 79, 80. Vell. 2, 36). 51 ¤v_ J_·C, - Préteur en 697, il contribua au rappel de Cicéron, et parla pour ` lui faire rendre, avec indemnité, l’emplacement de sa maison. Avec 60. Cicéron il défendit Scaurus,_accusé d'extorsion en 704 (Cic. pro B2. Scauro). En 702, il vient en aide a Milon. après le meurtre de Clo- dius : mais nous le trouvons aujourd'hui rangé au parti de César (B. civ, 1, 2), qui le récompeusera en lui donnant l'un_ des gouver- v nements des Gaules (Gallia Togatal. ll reste quelques fra ments de ses harangues. publiés par Mayer (Orat. Roman. fragm.).îi ` . _ • [Cet avis était ouvert (leniorcm aentenliam), par M. arcellus, 61- l'ancien consul de 703 (Cœs. Bell. civ. I. 2)]

  • [Q. Cœcilius Metellua Pius ‘Scipion,· son beau-père. V. supra,

p. 1 6, n. 2. - V. Bell, civ. 1, 1, 2.] . · ‘ [Plus généralement connu sous le nom de M. Cansidîus Nonianus,