Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/205

Cette page n’a pas encore été corrigée

. RUPTURE ENTRE CESAR ET POMPEVE » 201 déclaration de guerre aux peureux de la majorité. Pompée ` ' était—il sincère dans sa foi constitutionnelle de nouvelle _ date? Nul ne se faisait la-dessus d’illusion. Mais comme en tout il n’allait jamais qu’à mi-chemin, on se disait qu’il n’avait pas dû, comme César, mûrir un plan nettement et · sûrement délibéré; que, comme César, il n’aurait pas, - _ pour premier soin, et l’avènement de la future royauté, V A d’en finir avec les vieux instruments oligarchiques et de · les jeter dehors. Au pis aller, la guerre allait former une » armée, des capitaines animés de la foi républicaine; et I César une fois vaincu, on aurait en main encore de quoi abattre, non pas seulement le second des deux triumvirs, mais la monarchie elle-même, prise en flagrant délit. Ainsi, quelque désespérée que fût la cause des Oligarques, _ l’alliance offerte par Pompée était encore pour elle la meilleure des combinaisons. _ Cette alliance se conclut très-vite avec les Catoniens. Leu: niiam Déjà pendant la dictature de Pompée il s’était fait des deux “'°° P°‘“*’é°' parts un rapprochement notable. L’attitude de Pompée dans l’affaire de Milon, son refus net et carré de la dicta- ture déférée par le peuple alors qu’il déclarait ne la vou- — loir tenir que d’un vote du Sénat, son inexorable sévérité contre les perturbateurs de toute espèce, les prévenances singulières qu’il avait eues pour Caton et les adhérents de _ Caton, .toute sa conduite enfin semblait calculée en vue de se concilier les hommes d’ordre, en même temps qu’elle était offensante pour César. D’un autre côté Caton et ses amis, au lieu de se montrer rigoristes comme à l’ordinaire, et de combattre la motion de dictature, se ' l’étaient appropriée moyennant un . changement insi- ” gnifiant dans la formule, et c’étaît encore des mains de . Caton et dc Bibulus que le triumvir avait recu son consulat `«' sans collègue » (p. 470). Si dès le commencement de l’an 702, le parti et Pompée s’enténdaient ainsi à mi-mot, 52 a,,, _;,.C, le pacte parut définitivement et formellement conclu, - lorsquTon vit, aux élections consulaires de 703, nommer _5l.