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' Monîr, DE CHASSUS - i85_ , _peuple, tout ce_ qu’il lui faut pour la réalisation_ pleine et , entière dfune idée neuve .et vraie. La, pour la premiere; fois, l’arme courte et? l’ordre en masse des Romains ' · seront vaincus par l’arme longue et le système déployé - du Suréna .·_là, déjà, se prépare la révolution militaire,_ qui s’achèvera bien plus tard par l’emploi de l’arme a feu.1· — Le choc eut lieu en plein désert, un peu au nord Bataille _ d’Ichnae, à six milles environ au sud de Carrhes (Harranli d° —C°"h”' où stationnait une garnison romaine. Les archers_ de_ Crassus, lancés en avant, furent aussitôt ramenés par les, L innombrables archers Parthes, dont l’arme plus fortement_ tendue que la leur, lançait la flèche infiniment plus loin., Quelques officiers intelligents avaient conseillé de mar=* cher a l’ennemi en rangs déployés et clairs, autant que ` ' possible 2 au lieu de cela, massée en un»·carré épais de_· douze cohortes sur chaque front, l’armée se vit tout-â- coup débordée. Assaillis d’une grêle de traits, tombant a — L coup sûr, même lancés sansviser, les légionnaires mou- ' raient sans pouvoir rien pour se défendre. On crut I d’abord que·les munitions de l’ennemi s’épuiseraient vite :-vain espoir! Derrière lui, venait une file sans fin de chameaux chargés. Cependant ses escadrons s’éten- daient de plus en plus. Les légions bientôt allaient être · enveloppées :'·c’est alors que Publius Crassus avec une ‘ troupe choisie de cavaliers, d’archers et d'infanterie, courtsur les Parthes. Ceux-ci suspendent leur mou- vement concentrique et reculent, vivement poursuivis par - le bouillant capitaine. Soudain, lorsque le corps principal , des Romains n’est plus en vue, la grosse cavalerie parthe ` fait face; et de toutes parts les essaims des sagittaires ` ' [En attribuant à une idée de génie la tactique suivie par le Suréna, M. Mommsen n'exagère-t-il pas un peu? ll'est clair que ce. mode de guerre était commandé par la nature du pays, par les circonstances, et par l`armement même usité chez les Parthes. Mais la revolution militaire indiquée n’en demeure pas moins un fait capital,_—— V. Hist. de Cés. Il, p. 429. L'empereur Napoléon Ill fait une remarque pareille à celle que nous consignons ici.]