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u _ 180 LIVRE V, CHAPITRE IX ordinairement suivie de l'Euphrate au Tigre, était aussi ' venu au Càmp, assurant Crassus de son concours dévoué. Quant aux Parthes, ils n’avaient fait d’ab0rd aucun pré- ` 53 ¤v· J.-C, paratif. Les légions (701) passèrent de nouveau l’Euphrate L’E¤phr¤îc (non'loin de Biraclji/c). Ici encore deux routes condui- est franchi. . « ` . . . ' ‘ saient vers le Tigre. Ou bien on pouvait descendre le long de l’Euphrate, jusqu’a'la hauteur de Séleucie, la ou les deux fleuves ne s0nt plus séparés que par une distance de L quelques milles : ou bien on se jetait a travers le grand ' désert, et l’on marchait en ligne droite a la rencontre du Tigre; A suivre le premier parti, on arrivait directement ' à Ctésiplion, capitale des Parthes, située en regard de ‘ Séleucie, sur la rive gauche de ce fleuve. Des voix _ nombreuses et importantes opinèrent pour cetteroute J dans les conseils de guerre de Crassus 2 le questeur Gatus Cassiué 1, entre tous, insistait sur les difficultés · d’une marche a tenter dans le désert: il citait les récits apportés desgarnisons romai11es de la rive gauche de « l’Euphrate, récits tout pleins de détails sur les préparatifs que l’ennenii accumulait auj0urd’hui. -D’un autre côté, Abgar démentait toutes ces nouvelles 1 a l’entendre, le . _ Parthe n’était occupé qu’a évacuer ses provinces occiden- ' h ' [C'est ici la première fois que Gaius Gassius apparaît sur la scène. · On ne sait pas exactementson origine : mais il était de la famille_ plébéienne assez illustre des Cassius Lzmginus: Si ses antécédents ( sont inconnus, à dater de ce jour, il fera figure dans l'histoire. —— · 61· 49· Revenu d'Asie, où Bibulus le remplacera en 703, tribun en 705, il ` suivra Pompée en Macédoine, et commandera les flottes pompé- _ . iennes. — Après Pharsale, César lui pardonne, et _l'emmène en 46. Orient, dans son expédition contre Pharnace. En 709, on le trouve fixé à Brindes, d’où il échange avec Cicéron une correspondance assez active (ad fam., passim, — ad Att. 13. 22.) —-Préteur des · 44. , étrangers en 710, il est l'un des principaux meurtriers de César, ·plus par ambition que par ardeur de liberté. -’ ll·devient alors, avec Brutus, le chef principal des constitutionnels; s'empare de la . Syrie, prend et pille odieusement Rhodes, joint Brutus à Sardes, ' ‘2· passe l'l·Iellesp0nt et va périr dans les champs de Philippes (712), luttant contre les nouveaux triumvirs, Homme énergique, prudent et ‘ habile, sobre d’ailleurs, et simple dans sa vie, Cassius était l'un des ' _ adeptes de l‘épicuréisme. ll avait des goûts littéraires. L'ambit1on déçue, la' jalousie lei jetèrent dans le parti anti—césarien, et lui · mirent le poignard à la main (v. Drumann, Cassii, Il, pp. 116-152).] '