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154 LIVRE V,`CHAPlTRE VIII ` est rappelé de sa provinceîz ainsi les sénateurs prennent · et gardent le deuil, quand un tribun du peuple, Gains ` ss av. J.·c. Caton, met obstacle aux élections pour 699, jusqu’à la · sortie de charge de Marcellinus, le consul constitutionnel.? Et Cicéron lui-méme, si humble qu’il se montre devant la personne des triumvirs, ose publier contre lexbeau-père _ de César une brochure à lafois venimeuse et d’un goût détestable 3. Mais toutes ces velléités opposantes de la part de la majorité sénatoriale, mais cette résistance stérile de la minorité, n’aboutissent qu’à mieux faire voir que si jadis le pouvoir a pu passer des mains du peuple aux · mains du Sénat, il est allé aujourd’hui.du Sénat aux 49. — Il alla en exil, revint en 705à Rome: resta fidèle à César dans la 48. guerre civile, et mourut de maladie à Salone, après avoir été battu par les Dalmates (lin de 706):V. infra, p. 159]. ‘ ](V..aupra, p. 116,149) Il s’agitici du Pison, beau-père de.]. César. L. Calpurnius Piso Cœsoninus (V. sa biographie, dans Drumann, Il p. 62 et s.) fut l’un des· ennemis personnels de Cicéron, qui 69. s’acharna à son tour contre lui. — En 695, Clodius l'avait accusé sa. . pour concussions commises étant proprétcur. ll est consul en 696, 67-66. avec Gabinius, dans l'année de l’exil de Cicéron. En 697 et 698, il pille sa province proconsulaire de Macédoine et est rappelé, 65. à sa grande colère, en 699. Dans le débat sur cet incident, .que _ mentionne M. Mommsen, Cicéron prononça son invective de provin- ciis consularibus, qu’il répéta, au retour de Pison, en renchérissant bo. encore (in Pisonem). — En 704, cet homme flétri reparaît sur la scène politique, revêtu de la dignité de censeur. ll s’o1’l`re ensuite au Sénat comme médiateur auprès de César; mais les Oligarques ne veulent point d’accommodement. A dater de ce jour, Pison semble avoir tenu une honorable conduite: sorti de Rome avec Pompée, il se mit à ` l’écart, et son ardent ennemi, Cicéron, ne put s’empecher de s’écrier: « amo etiam Pismzem! (.I’aime Pison)! » (ad AH. 7, 13, — Ad famil · 14, .14) - Après la mort de César, celui·ci tenta de faire maintenir A €· les institutions de création nouvelle. — Il se range ensuite du côté 43 d'Antoine. Après 711, l’histoire ne prononce plus son noni. — Cet , homme, depravé comme presque tous les Romains de ce siécle, avait juSqu'à un certain point le sens politique.] ' 4 ` ' [Il ne faut pas confondre ce Gaïus Porcius Caton avec le héros d’Utique. Le tribunat de celui-ci se place dans l'année du consulat 63. 56. de Cicéron (691). Le tribunat de Gaius Caton est de l'année 698. C’est lui qui dans l'afl`aire de Ptolémée Aulète vint déclarer que les` livres sybillins ne permcttaientpas de venir en aide au roi d'Égypte (p. 138, n. 1) Plus tard il passa aux triumvirs]. ‘ [(V. la note 1, supra). M. Mommsen fait allusion iciâ l‘invective ` in Pisonepë, ou le grand orateur ne ménage à son ennemi aucune ' sale injure: « bête féroce,·âne qu’on ne peut faire avancer qu’à coups de bâton, chien mort, âme de boue, sentine de vices, etc. etc. » J’en passe et des meilleures]. ‘