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RÉGENCE DE_POMP'EE`ET cEsAn I _ 153 — linust se voyait applaudir par la foule. « Usez, usez p toujours, » s’écria-t-il, « de ce droit de proclamer votre s> pensée, puisqu’on vous le laisseencore! » Enfin, quand ï Crassus allait partir pour sa province syrienne, le tribun · du peuple, Gaius Atéius Capito 2 le voua publiquement - aux dieux infernaux selon la formule des imprécations religieuses. Après tout, ce n’était là que démonstrations vaines d’une minoritéulcérée: pourtant, si mince que fut · le parti, il avait son importance en ce qu’il donnait aliment _ 4 ‘ et issue au ferment de l’opposition républicaine; en ce que parfois aussi il entraînait à des mesures hostiles au trium- _· virat la majorité des sénateurs, au fond animée du même esprit. Celle-ci, en effet, dans l’occasion et dans les questions de moindre intérêt,_cédait au besoin de soulager sesrancunes; et_ à la façon des serviles mécontents qui se sentent impuissants contre les forts, elle assouvissait sa rage sur le chétif ennemi. L’heure s’y prétait-elle, aussitôt elle donnait le croc-en-jambe aux instruments du trium- _ virat; c’est ainsi qu’un jour Gabinius se voit refuser les · _ supplications qu’il réclame (698)3: une autre fois, Pison sc sv. J.·c. en Egypte. - ll se réconcilie avec César et avec la monarchie, et · ne prend pas part à l’assassinat de mars 710. Il revient cependant ' 44. aux républicains, qu’il importune souvent de son humeur gromleuse: est fait prisonnier à Philippes et mis à mort. — Honnête homme, _ je le répète, chose si rare en ces temps, mais sans intelligence poli- ‘ tique, sans valeur de caractère, et bien dépeint par ces mots du _ Pseitdo-Sallitste (ad Cœs. 2,): magnœ ndvis supervacua onera (ei lest ·` ¤ , inutile d’un grand vaisseau n)!] , É, . ‘ [V.suprc, p. 139, n. 3.] _ ’ [Ateius Capito, comme tribun, avait fait opposition au plébiscite Trébonien, de concert avec son collègue Aquilius Gallus. — Appius, le censeur le nota, à raison du fait signalé au texte (V. Hist. de César, · Il, p. 401): on soutenait que les prodiges révélés par·lui étaient falsitiés. Plus tard, il semble s’être rapproché des triumvirs (ad fam. 13, 29.) ll a été préteur (Tac anncl, 3, 45), et lieutenant d'Antoine (App. Belt civ. 5. 33, 50).] _ _ ’ [Quand il revint d‘0rient, chargé d‘or il est (vrai, ses ennemis ·et ` _· surtout les publicains qu’il avait gênés et troublés dans leurs opéra- ` tions, cxcitèrent contre lui une véritable tempête. Il renonça au . triomphe, et rentra de nuit dans Rome. Accusé par Lentulus pour crime de majesté, il`fut acquitté: accusé de concztssion (de rcpetun— dis ea: lege Julia : il avait reçu_10,000 talents de'Ptolémée‘Aulète), il fut condamné, quoique défendu par Cicéron,à la prière de Pompée.