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RÉGENCE DE POMPEE 'ET CESAR _ 125 Pompée assistait à tout, sans remuer. Mais s'il ne com- Pgmpîâ _ , _ , . , , SC FOU B p1‘eI13.1i;pH.S 8. quel p0ll’1L ll S8 compr0mettmt,_ Cl0d1uS le avec Ci(,dh,,_ voyait parfaitement. Dans sa rare impudence, il ose un consacré un article spécial dans ses biographies (ll, pp. 199-370). Rappelons ici sommairement que son nom réel était Publius Clau— · `dias Pulcher, et qu'il appartenait en eff'et à la gens noble des Claudiens. dont l’origine remontait aux premiers temps de Rome. ll servit en Asie sous Lucullus t68i). puis eu Cilicie, sous Q. Marcius 70 "· ·l··C» Rex, ses deux—beaux-frères. Fait prisonnier par les pirates, relâché sans rançon, il va en Syrie. où il sert aussi contre les Arabes; puis · revenu à Rome en 679, il accuse Catilina, pour crime de concussion. 65· Catilina l’achète et est acquitté. Cicéron lui-même s’était proposé pour le défendre. En 678, il accompagne Muréna, propréteur, dans 64- la Transalpine, où il ne se signale que par son avidité et ses excès. - En 676. il est à Rome et y fait scandale, comme on sait, en 62 ‘ s’introduisant, sous un costume de femme et de musicienne, dans la maison de César, sa l'he_ure où s’y célèbrent les mystères de la . Bonne Déesse. Il avait noué une intrigue avec Pompéia. fille de · Pompée et femme de César. Celui—ci divorça. « La femme de César ne doit pas être soupçonnée! » De là un long procès, ,où Cicérbn témoigna contre Clodius. qui devint, de cejour, son ennemi acharné. . Les juges, vendus. l’acquittèrent d'ailleurs à la majorité de 31 contre _ 25. Ensuite Clodius, pour mieux se venger, veut être tribun du peuple. Mais il n'est pas du peuple. Qu’importe? ll se fait adopter (adragatio), non sans difficulté, par un plébéien, Fonleius, plus ` jeune que`lui, qui n'a pas 20 ans, marié, et qui pourra avoir des enfants! Une fois sa transitio ad plebem effectuée (ll. p. 337 : Vl, p. 380), il est élu tribun pour l'an 695. ll tient enfin sa vengeance. g,g_ Cicéron est exilé (VI. p. 380), et c’est sur sa motion que Caton est envoyé en Chypre (ibid). · Durant son tribunat, Clodius lit voter les diverses lois dont il est question au texte. L’une d'elles statue que l’annone. au lieu d'être _ payée 10]12 d’as, le modius, par les pauvres qui la reçoivent, leur sera distribuée gratuitement. — Un autre plébiscite abroge les lois AE'liœ Fufîœ, de 598, sur les comices, lesquelles réglaient l'obnon- W6- ciation, et enjoignaient d'y obéir, dès que le magistrat avait constaté que le ciel ordonnait de suspendre les délibérations, Cette loi, Cic. _ (in Pison. 9) l'appelait propugnacula murique lranquillilatis el otii. —- Un troisième permet de nouveau les con/`réries el corpora- · tions _souvent défendues ou restreintes (sodalitates), au moyen · desquelles il est si facile de conduire les sections de tribu. par quartiers, par groupes, au vote des comices (V. Smith, v",Ambilus: decuriatio). Enfin Clodius fait décider qu’à l’avenir les censeurs ne pourront plus atteindre que les citoyens accusés devant eux,par un tiers, ou condamnés antérieurement pour crime. (Cetteloi équivalait à supprimer la censure : elle fut rapportée en 702). . 62, Après le bannissement de Cicéron, l’on sait que Clodius brùla la . maison du grand orateur, sur le Palatin, et alla saccager ses villas de Tusculum et de Formies. C’est sur l’emplacement de la maison du Palatin qu'il éleva ce temple à la déesse Liberté dont il est ques- tion au texte. — ll empoisonne Q. Séius Postumus, qui refuse de lui vendre une autre habitation: ll blesse Gabinius (le consul) dans une lutte de rues, et tente de faire assassiner Po_mpée par un esclave. .