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l06 LIVRE V, GHAPITRE_·V1I — . · de=Rome 'l’étouiî`eront facilement. Un tel état de paix,. · semblable ai celui qui dura des "siècles en Espagne, fut acheté sans doute par des concessions grandes-: sans doute, dans les régions les plus lointaines et les plus · vivaces par l’esprit national, en Bretagne', sur les bords C de l’Escaut, au pied des Pyrénées; Bome»laissa`provi- h _ soirement les peuples ·se dérober plus ou moins _ ‘ complétement à la suprématie réelle de la République.- A Quoi qu’i1 en soit, l’éditice desconquêtes de César était. debout : le temps avait été mesuré bien court·à celui-ci, au milieu d’autres travaux plus urgentszil avait quitté - son œuvre inachevée, à peine· dégrossie; mais elle tint bon à ‘l’heure de la grande épreuve, 'tant au· regard des, ‘ Germains par lui refoulés, qu’au regard des Gaulois par lui domptés. A V _ son . Disons un mot de l’organisation· dw pays. Au premier °"“““““°“‘ moment, tous les territoires conquis par le proconsul de la Gaule narbonnaise demeurèrent attachés à la vieille 44 av. ,1.-0. province : mais quand César cessa ses fonctions (740), · ` on tit de la Gaule césarienne deux provinces nouvelles,. ‘ dites de la Gaule propre, et de la Gaule Belgique. Il va. de soi, la conquête le voulant, que les divers clans _ ` perdirent leur indépendance politique. Ils devinrent Les impôts. sujetsà l'impôt envers la République romaine. Naturelle- ment, le système applique n’était pas.le régime asiatique, — combiné tout au protit de l’aristocratie noble ou finan- cière. Comme en Espagne, chaqueclan ou cité, taxé à ' une somme invariable d’années en années, demeurait maitre de la répartition et de la levée. L’impôt_ donna 40,000,000 de sesterces annuels (3,000,000 Thal. = 44,250,000 fr.), qui s’en allèrent de la Gaule dans les caisses du tisc romain. Enéchange, Rome prenait à sa charge la défense de la frontière sur le Rhin. Inutile d’énumérer les masses d’or naguère accumul_ées dans les temples des dieux et dans les trésors des grands de la Gaule, ·et_qui, après la guerre`, prirent aussi le chemin ` de Rome. Quand l’on voit César dépensant son «or