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. 46 LIVRE IV, CHAPITRE XII , lettrés grecs n’étaient venus à Rome qu’en passant, ambas- sadeurs ou bannis, voici qu’ils s’y établissentde dessein prémédité. Panœtius, que je viens de nommer, vécut dans · la.maison de Scipion, et Arc/zias, d’Antioche, le faiseur 102 av. J.·c. d’hexamètres, vint se fixer, vers 652, à Rome, ou son talent d’improvisateur, et ses chants épiques, célébrant les grands consulaires du temps, lui procurerent les aisances de la vie '. Il n’était pas jusqu’a Marius qui , sans comprendre un mot du panégyrique poétique édité à son adresse, et sans rien avoir des qualités d’un Mœcene, ne se fut cru obligé a patroner l’artiste versilicateur. En résumé, tandis que par la culture littéraire et morale, les _ éléments nationaux, sinon les plus purs, du moins les plus brillants, entrent en contact chez les deux peuples, lïimportation en masse des esclaves d’Asie-Mineure et de Syrie, l’immigration des marchands venus en foule de l’0rient grec ou à demi·grec mettent le prolétariat italien , A en communication intime avec les couches d’un hellé- nisme entaché désormais de tous les mélanges barbares; ' et recouvrent de leur vernis la nationalité latine. Quand Cicéron constate que c’est dans les villes maritimes qu’0n rencontre d’abord le nouvel idiome et les mœurs nou- " velles,· il a certainement en pensée les habitudes quasi helléniques d’0stie, de Pouzzoles et de Brindes, ou l’étranger a importé ses modes avec ses marchandises : .c'est par là que Hmzasion s’est faite. Les amies se La révolution dans les relations internationales était '“ê1°“‘·” complète: elle. n’eut que de tristes résultats immédiats. L’ItaIie regorgcait de Grecs, de Syriens, de Phéniciens, de Juifs, d’Égyptiens: on ne voyait que Romains dans hdi]! s’agit ici du poète Archjas, que Cicéron défendit dans un piâl 0y8I' qlll IIOUS FCSIC. HVHIÈ pI'1S Ie HOITI (185 LlClTlHLS dûïli. li était le familier : il chanta la guerre cimbrique en l’honneur de Marius, celle de Mithridate en l'honneur de Lucullus, et le consulat _ d8 Cicéron, S8 montra I'8C0l’lD3lSS3DÈ CDVCPS et pI'0UV3 MIDI bien que mal que s'il prenait quelque peu à·tort le titre de citoyen romain, il méritait de l`étre par le droit du talent.]