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A0 LIVRE IIV, CHAPITRE XI » dit-il: il demande les pièces écrites; à peine si le vin lui » laisse lever la paupière! Enfin, quand il va au vote, il » débite ce beau discours : « Qu’ai—je affaire de toutes ces » sottises! Que n’allons—nous plutôt boire quelque vin de » Grece melé de miel mulsum), et maneer une rive D g » grasse, avec un bon poisson, un bon vrai loup [lupum » germunum} d’entre les deux ponts? * » Et les auditeurs de rire. N’etait-ce point chose grave qu’on ne fit que rire à de tels propos? · · en Y ‘ [Le loup pris entre les deux ponts du Tibre était fort renommé « parce qu’il s’engraissait des immondices du fleuve, n l’auteur prend soin de nous_ le dire : sctlicet qui prozvime ripas stercus insectoretur. Tout ce` morceau d’une si vive saveur et qui semble échappé à la plume d’un Aristophane, est mis au compte d’un Goius Tilius, ora- · teur et poète tragique que vante Cicéron (Brut. 25), (et qui parlait ce jour-là pour la loi somptuaire du consulFanriius (V. Smith. Dict. · Sumtuariœ leges). ll est cité par Macrobe (Saturn. ll, 12), lequel n’oublie pas de noter qu’il olT`re un piquant tableau de mœurs: cujus — uerba ldeo pono, quia non solum de lupo inter duos ponles copto erunt testimonto, sed etiam moribus quibus plerique tune vivebant, ‘ facile publlcobunt. Je demande pardon au lecteur de la crudité de certaines expressions·qu’il m’a bien fallu allcr chercher dans le vocabulaire des Plaideurs et de Sgauarelle.]