348 LIVRE V, CHAPITRE V ' · à la fois contre les deux ailes : son mouvement décide la victoire. Les cadavres des Catilinariens '(on en compta . 3,000) couvraient le sol, alignés à leur rang de combat : quant à leur chef et à ses otïiciers, ils~s’étaient jetés sur les Romains, quand ils virent tout perdu; ils avaient cz sv. J.·c. cherché et· rencontré la mort (commencement de 692). C Antonius victorieux malgré lui, reçut du Sénat le titre dïmpemtor, titre flétrissantgà vrai direl De nouvelles fetes d’actions de graces attestèrent que gouvernement et gouvernés, tous s’habituaient à la·guerre civile. crsmmcém. La conspiration anarchique,`à Rome et en Italie, avait L;`:,§;ï;;°" été noyée dans les flots de sang : il n’en restait trace que des m*¤‘=l¤*¤¤· dans les procès criminels, qui décimerent à' Rome et dans les villes étrusques, les afliliés de la faction détruite, et co. dans les bandes grossies des brigands. En 694, par exemple, il fallut la force militaire pour écraser aux environs de Thurium une troupe formée des débris des hordes de Spartacus et de l’armée de Catilina. Mais il importe de le constater : le coup porté aux anarchistes, qui complotaient l’incendie de la ville, ou combattaient à Pistoria, n’avait pas atteint qu’eux seuls : le parti dé- mocratique était aussi frappé. Ce parti, comme il avait ss. eu la main dans les machinations de 688, trempait encore dans celles de la veille: le fait, pour n’étre pas — juridiquement prouvé, en ce qui concerne César et Crassus notamment, n’en est pas moins certain aux yeux de l’histoire. Dc ce que Catulus, et les principaux ldes Séna- toriens avaient traité César de complice; de ce que César au Sénat avait parlé et voté contre l'assassinat judiciaire' prémédité par l'oligarchie, il ne ressort nullement de là que sa complicité fut manifeste. Chicanc de parti n’est point preuve. D’autres circonstances néanmoins viennent ·peser sur la balance. Des témoignages explicites, incon- ` testables, montrent César et Crassus au premier rang parmi les fauteurs de la candidature consulaire de Catilina. ct. Quand César, en 690, tit traduire les agents de Sylla devant
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