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30 LIVRE IV, CHAPITRE XI en lingots, chose usuelle, ou qu’il portat le signe étranger b ou même romain, l’or n’était reçu.qu’à son poids. Ce qui ne Pempèchait pas, je le répète, d’avoir aussi bien que ' I’argent, sa place dans les relations commerciales : I’adul- térer par alliage constituait le délit de fausse monnaie, tout comme si l’on avaitfrappé des pièces fausses en argent. De la encore cet immense avantage que l’on coupait court à toute possibilité de fraude et d’insincérité dans le titre du plus important des intermédiaires de compte. La frappe des monnaies se faisait d’ailleurs sur une vaste échelle; elle aurait pu servir de modèle. Après la réduction de Ia pièce ' d’argent du soixante-deuxième au quatremngt-quairième dela livre, au temps des guerres d’Hannibal (II, p. 282, III, p. 230), Ie denier garde pendant trois siècles son meme poids et son même titre : nul alliage 11’y entre. Au com- mencement de notre période, Iespièces de cuivre ne sont plus que monnaie dïippoint, et cessent (la 1·évolution avait commencé plus tot) de trouver emploi dans le grand coni- merce : aussi à partir du commencement du vue siècle, il n’est plus frappé d’as .· la monnaie de cuivre n’est débitée désormais que pour parfaire les petits appoints du semis et au~dessous, difficiles à régler en argent I. La série moné— taire suivait une règle simple et commode, et la plus ` ‘ [La série Iibrale se composait, dans l’ancienne monnaie romaine, comme il suit: ` I/as grave, ou valeur de I2 (puis 10 et 9 onces), marqué. I Le semis, ou demi-as, marqué ............ . .......... S Le lriens == 4 onces, ou Iiers de l’as, marqué. ...,...... oooo _ Le qaadrnns =· 3 onces, ou quart, marqué ........_ . ..... ooo ` ` Le secclans — 2 onces, ou sixième, marqué ............. oo L'once, marquée ................... . ................ o Mais l’as·libral, au temps des Guerres puniques, comme on I’a_vu déjà, avait été réduit, ainsi que ses divisions et ses multiples en argent : et au VII“·SIèCi€, Ie semis valait un peu moins de 3 pfenning ' de Prusse, ou de 3 à 4 centimes de France.- Encore une fois, nous l‘8l'l\'OyOKlS SUI' C8 Slljêt Ie i€Ci.€UI' BUX OL|VI'Bg€S les plus I'éC€I'ltS Ci. les · plus complets, au Manuel de BecI<er—Marquardt, lII· et II· partie, sect. I, p. 4 et suiv.; à Ia Métrologie de Hultsch , 33 et suiv.; et enlin à l'Histoire de la monnaie romaine (das rœm. Münzwesen), t. I, ch. 1 et 2). La mort de M». de Blacas a'interrompu'Ia traduc- tion de ce remarquable ouvrage de I\I. Mommsen : on annonce heu- reusement qne M. le baron de Wilte la continue.] ·