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3l2 LIVRE V, CHAPITRE IV pôts allant croissant et intolérables en suite de la tran- se av. J.·c. saction conclue avec Rome (696), son peuple le chassa. Il est mm Là-dessus Ptolémée de se tourner vers ses vendeurs, Fm ‘°“ ““j°‘“· comme en cas déviation: et ceux—ci, pris de scrupule, considèrent qu'il est de leur probité commerciale de res- tituer le roi sur son trône: seulement ilsne sont plus d’accord des qu'il s’agit du choix de leur mandataire. A qui donner, en effet, l'important commandement d'une· armée d’occupation en Egypte ? A qui procurer l'immense ' cadeau que le roi destine à son sauveur 7 Cette affaire ne put être réglée qu’après les conférences de Lucques [V. infra, ch. VIII] et la consolidation du triumvirat, qu’après promesse par le Ptolémée d'un nouveau versement de 40,000 talents (48,000,000 de that. = 67,500,000 fr.), Aussitôt, le proconsul de Syrie, Aulus Gabinius, recevra des triumvirs l’ordre de faire le nécessaire pour le rame-_ . ner dans ses Etats. Mais, dans l’intervalle, le' peuple alexandrin a mis la couronne sur la tete de Bérénice, fille aînée du roi expulsé, et lui a choisi un époux parmi les princes sacerdotaux de l’Asie romaine, dans la personne d’Archélaos, grandgprétre de Ma à Comana (p. 299). ·`(]elui-ci, pour aller s’asseoir sur le trône des Lagides, avait quitté un_ poste à la fois sûr et important. En vain ~ il tente de gagner les hommes tout-puissants à Rome: · puis, endésespoir de cause, il ose leur disputer son nou- Il mremm veau royaume, les armes à la main. Gabinius n’a pas

  • "” G“bi"i“" pouvoir exprès de faire la guerre à l'Egypte, mais il a `

l’ordre d’agir des maîtres de la· République ; il- saisit aussi le prétexte de la piraterie que favoriseraient les Egyptiens, ‘ de la construction d’une flotte par Archélaos I Il se montre ee. tout à coup sur la frontière (699), traverse heureusement . les déserts de sables qui séparent Gaza de Péluse, où tant d’invasions jadis étaient venues échouer, et il doityson . succès principalement aux rapides et habiles mouvements du chef de sa cavalerie, Marcus Antondus. La place fron- . tière de Péluse se rend avec sa garnison juive, sans se (