‘190· LIVRE V,·CHAPlTRE IV
introduire en Syrie le nouveau gouvernement de la Répu-
de la gym blique, et pour réorganiser tant bien que mal des affaires . si embrouillées, il fallaity venir à la tète d’une armée, et effrayer ou abattre avec l’aide des légions tous ces destructeurs de la paix publique, qui grandissaient partout à la faveur d’une anarchie de quatre années. Déjà, pen- dant ses campagnes du Pont et du Caucase, Pompée avait tourné de ce coté ses regards, et ses lieutenants avec leurs corps d’armée s’étaient portés là où il était besoin. 65 M- ·l··C- En 689, Aulus Gabinius, celui qui, tribun du peuple, avait fait envoyer Pompée en Orient, avait marché vers le Tigre, puis, traversant la Mésopotamie, était entré en _ Syrie, pour aller mettre fin aux différends des Juifs. Lollius - et Métellus avaient à leur tour occupé Damas que l’en- nemi serrait de près. A peu de temps de là parait' en ‘ Judée un autre lieutenant de Pompée, Marcus Scaurus : la discorde y a rallumé l’incendie que sa présence suflira pour éteindre. Lucius Afranius commandant du corps d'Arménie, pendant que Pompée guerroyait dans le Cau— _ case, s’était porté de la Gordyène (le Kurdistan septen- _ trional) dans la haute Mésopotamie : la, s’appuyant sur les Grecs émigrés à Carrhes, qui lui prètèrent une éner- gique assisfancegil avait pu heureusement franchir le désert et ses dangers, et soumettre les Arabes de l’0sroène. 64. Enfin, dans les derniers jours de l’an 690 *, Pompée parut , en personne et séjourna chez les Syriens jusque dans l’été de l’année suivante, tranchant partout et agissant d’au- torité, et réglant les intérèts`de l’avenir aussi bien que 65-64. ~ ll avait passé l’hiver de 689-690 dans le voisinage de la mer , 64. _ Caspienne (Dion Cass. 37. 7). En 690, on le voit encore dans le Pont, réduisant les derniers châteaux forts qui tiennent encore: puis, arrangeant partout les affaires sur sa route, il descend lentement 64- vers le sud. La preuve qu'il commença dès`l’an 690 à opérer en . Syrie, c'est que l’ere provinciale syrienne débute par cette même date: Cicéron la mentionne aussi à propos de la Comagène (ad Q. fratr. 2, 12, 2; ef. Dion, 37, 7). Pompée parait avoir eu son quar- 64·63· tier général à Damas pendant l’hiver de 690-69l (Joseph. 14, 3, 1, Et y a là d’ailleurs bien de la confusion: Diodor. fr. Vatic.