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148 LIVRE V, CHAPITRE 1 ' ' tius Calvinus, gouverneur de la province de l’Ebre: il fallait à tout prix arreter les progrès de Sertorius. Bientot 79 ¤v·J··C· aussi (675) p'arut sur le théâtre de la guerre 'Quintus Métellus Métellus, général expérimenté, que Sylla envoyait dans °" ESPag°°' l’Espagne du sud pour y suppléer à l'insuffisance du pro- préteur. Mais la révolte ne pouvait plus etre domptée. Du coté de l’Ebre, un ofûcier de Sertorius, Lucius Hirtuléius, son questeur, détruisit l'armée de Galvinus et tua celui-ci: puis à peu de temps de là, Lucius Manlius , proconsul de la Gaule transalpine, qui avait passé les Pyrénées pour venir au secours de son collègue, fut à son tour battu par le brave chef de partisans. Lui-même il n’échappa point ` sans peine, et gagnant Ilerda (Léridu) avec quelques hommes, s’en revint dans sa province. En marche, les peuplades aquitaniques tombèrent sur lui et lui enlevèrent , tous ses bagages. Dans l’Espagne ultérieure, Métellus, sur , ces entrefaites, poussa cheà les Lusitaniens : mais bientot, pendant qu’il tenait assiégée Longobriga (non loin des bouches du Tage), Sertorius attira dans une embuscade toute une division romaine et Aqumus son chef, forçant par la Métellus à lever le siége et à évacuer le territoire ennemi. Sertorius le suivit, battit le corps de T/wrius sur l'Anas (Guadirma), et dans cette guerre toute d’escar- mouches ût subir en détail d'énormes pertes au général en · _ chef. Celui-ci, tacticien méthodique un peu lourd, était - au désespoirfll avait affaire à un ennemi qui se refusait, au combat décisif, lui coupait tous les vivres et les com- , munications, et voltigeait à toute heure, en tous lieux, sur ' ses flancs. — . Orâînîxlon De tels et incroyables succès, obtenus à la fois dans les b pa, S,,,,,,,,,,,_ deux Espagnes, avaient d'autant plus d’importance qu’ils — n’étaient point purement militaires, et que les armes seules I ne les avaient point conquis. Les émigrés par eux-mêmes n’étaient point redoutables; et quant aux Lusitaniens, il n’eût pas fallu priser trop haut leurs coups de _ main heureux, remportés sous la conduite de tel ou tel