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· to LIVRE IV, CHAPITRE Xl , et plus rarement ai ce1·taines frontières locales, sur les mar- chandises destinées à la vente, et frappées à l’entrée ou à la sortie : elles appartenaient aux diverses cités maîtresses de les faire payer dans leurs ports et sur leur territoire. Les Romains avaient suivi la pratique commune: mais 4 dans les commencements, leur ci_rconscription douanière n’avait pas dépassé la limite dela cité romaine proprement dite, sans s’étendre jusqu’à la limite de leurs possessions. Donc, chez eux, d’abord point de système général de · douanes : et quant aux relations avec les villes clientes, la République avait stipulé, par traités publics, soit la fran- chise absolue pour elle-mème, soit tout au moins des con- ditions de faveur nombreuses pour les citoyens romains. Mais chez les peuples non alliés, et au contraire assujettis, I l’immunité n’ayant plus lieu, les taxes douanières échéaient au véritable souverain, c’est—à-dire, à la cité romaine. Par suite, la République fut conduite a établir dans son empire un certain nombre de grandes circonscriptions spéciales, où se trouvaient d’ai||eurs enclavées les villes alliéesQ,·ou dotées de la franchise au regard de Rome. C'est ainsi _ qu’après les guerres carthaginoises, la Sicile forma une région douanière, où les marchandises entrant et sortant, payaient a la frontière un droit de 5 pour 100 ad mlorem; un droit de 2 l/2 pour l00 était pareillement perçu a la ` frontière d’Asie, aux termes de la loi Sempronia (V, p. 64) : de même encore, la province de Narbonne, en dehors du territoire même de la colonie de citoyens, constituait une région douanière. Le but fiscal de cette organisation appa- rait nettement. Mais en réglementant uniformément le système de ses districts douaniers, Rome avait aussi voulu, et il faut l’en louer, p1·évenir |'inévitable confusion résul- · tant de l’infinie variété des douanes communales. lci d’aillenrs, comme pour les dimes, la perception avait été mise partout dans la main des intermédiaires fermiers. mais Telles étaient les charges ordinaires que les contribuables d° l’"”"“°“‘ avaient à supporter dans l’empire : n’oublio¤s pas do faire