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» tm LIVRE IV, CHAPITRE XIII ses Dtdascalies métriques [Libri dtclascaltônj, avait à son tour esquissé une sorte d’histoire du drame latin. Mais tous les travaux scientifiques sur la langue nationale s'inspirent encore du pur dilettantisme, et nous rappellent, ai nous Allemands, la littérature de l'ort/wgrap/ce des temps de Bodmer et de Klopstock *; et quant aux productions des i antiquaires, il convient aussi de leur assigner la plus mo- sina deste place. Vint Lucius Elias Stilo. Pour lui (p. 70), disciple fidèle des érudits de l’école alexandrine, il traita isn av. J.·c. eœ professo la langue et les antiquités (vers 650). On le voit remonter aux plus anciens monuments de l’idiome romain, commenter les Lltanles des Saliens, et le Droit civil de Home [les XII Tables]. Il se livre à de studieuses Y recherches sur lacomédie, au V1' siècle, et dresse une liste critique des pièces authentiques de Plaute. Gomme les Grecs, ses maîtres, il poursuit la genèse historique de tous les faits de la vie romaine, et du commerce qu’elle suscite _ et entretient; il veut pour chacun de ces faits donner le nom de « l’inventeur » : il fait entrer dans le cadre de ses études l’immense amas des traditions annalistiques. Son succès fut grand parmi ses contemporains : les poètes, les historiens les plus importants lui dédierent leurs livres, Lucile ses . Satires, Antipatcr ses Annales : véritable père de la phi- lologie romaine, il en fonda et délimita la science, en meme temps qu’il laissait à Varron, son grand disciple, la suite de ses travaux d’é1·udition grammaticale et his- torique. Le rh뤤rî¤1¤¤· La rhétorique latine, on le conçoit, demeure bien en arriere des genres littéraires qui précèdent. Il ne saurait être question ici que de manuels ou d’eœerctces sur le modèle des Traités grecs d’Hermagoras 2 ou deses confrères: les besoins ‘ [Vers le milieu du xv111· siècle. Bodmer, suisse de naissance, professeur d‘histoire, contribua avec Goltsched, Breitinger et autres, à l’avancement de la philologie allemande. ll encouragea l’auteur de la llfessiude, qui écrivit, lui aussi, sur la grammaire. Nul ne lit au- jourd’hui la Nouchide et les autres œuvres poétiques de Bodmer.]

  • [Hermagoras, de Tennos, contemporain de Cicéron et de Pompée,