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112 LIVRE IV, CHAPITRE XIII — V phlets de Courier, empruntent le succès a_la haute position . · de leurs auteurs, ou se font leur place et durent par leur seul mérite. Faut-il rappeler les discours politiques de Gaius Laelius et de Scipion Émilien, ces modèles de latinité parfaite, et du plus noble patriotisme ¤; et les pétillements piquants de l'éloquence de Gaius Titius, ces peintures si vives du temps et des localités, ce portrait, qu’on n’a point oublié, des sénateurs faisant oflice de ` , jurés? Que d’emprunts la comédie nationale a pu faire à Titius =? Mais citons avant toutes lesautres les harangues nombreuses de Gaius Graccbus, et ses périodes enflam- mées réflétant comme dans un miroir fidèle la passion profonde, les nobles aspirations, et les fatales destinées de ce haut génie 3 ! Les ¤¤i~·=¤¤*=¤· Passons à la littérature scientifique. —- Le juriste Marcus 154 ¤v· -l·—C· Brutus publie vers l'an 600 un recueil d'avis et consulta- tions4. Tentative remarquable, en ce qu’elle introduit à · Rome la forme du dialogue, usitée chez les Grecs, quand ils traitentdes matières scientifiques. Les interlocuteurs, le · temps, le lieu, tout y est disposé comme en une mise en scène, et l’œuvre y revét une allure tout à la fois artistique . et dramatique. Mais les savants qui viennent après Brutus, Stilo, le philologue et le grand juriscousulte Scœvola, tout les ‘ ‘ ‘ [De Lœlius il ne resle guère que les titres de quelques-uns de ` ses discours :,de Scipion Emilien il nous reste trois ou quatre frag- ments un peu considérables et 1`ort curieux, conservés par un scho- Iiaste de Cicéron (ad omt. pro Illilone, fl, 2), par Aul. Gelle (V, 19; Vil, 11) et par Macrobe (Saturn. 2, 10). - M. Egger les a aussi donnés. p. 1'l'l et s. - Cf. A. Pierron, Hist. de lu Litt. rom., qui les traduit. pp. 192 et S.] ’ [G. Titius était chevalier. Il est'cité par Cic. (Brut. 45) et par Macrobe (2, 9, 12). V. supra, p. 39.] ’ [V. V, p. 51. — Egger, loc. cit. p. 181. - Cf. Plutarch. (Tib. Graochus, 2).] ‘ [Ill. Junius Brutus, dont Pomponius fait l’un des fondateurs du droit civil a Rome. « Post hos fue1·untP. Illucius et Illanilius et Bru- tus qui fundaverunt jus civile ii (Dig. 1, tit. 2, s. 39). Il laissa trois livres de jure civili (de Oral. 2, 55). Il est une grave autorité pour · Cic. (de Un. 1, 4;) ud famil. 'l, 22. Cf. Dig. 7, tit. 1, s. G3,pr0em.). On lui reprochait d’avoir publié ses responsa avec les noms des par- ties consultantes.]