Depuis que Pyrrhus étant vaincu, la dernière guerre de
l’indépendance italique avait pris fin; depuis pres de deux
siècles, par conséquent, le principat romain dominait
dans la péninsule, sans qu’il eût jamais été ébranlé sur sa
base, au milieu meme des plus périlleuses conjonctures. ’
En vain la lignée héroïque des Barcides, en vain les successeurs du grand Alexandre et_des Achéménides avaient tenté de Soulever les Italiotes et de les pousser encore une fois à la lutte contre la cité plus forte qu’eux tous : les Italiotes soumis s’étaient montrés ai coté des légions sur
‘ [La littérature française s’est enrichie il y a quelques années · d’un excellent travail historique sur ce sujet, par M. Mérimée (Essai sur la guerre sociale, Paris, 1841 et 1853). Cette remarquable et instructive étude, comprenant toute la période qui va des Gracques à la mort de Sylla, porte ce cachet de précision et de réalité que l’honorable académicien sait `imprimer à tous ses écrits. On verra, - par la comparaison, qu’il est presque toujours d’accord, et dans . l’exposé des faits et dans ses conclusions, avec le récit de M. Mommsen.]