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GOUVERNEMENT ET GOUVÉERNÉS ` 'ïl magistrats des citésulatiues (ll, p. 940), ou par faveur spéciale,_à quelques_ n0n—citoyens admis lparmi-les Ro- mains fondateurs d'une colonie civile ‘. ; _ · ·· Les modifications apportées à la condition des sujets latins. soit en fait, soit en vertu dela loi, se rattachent . 'an fond ·à un mouvement d’ensemble et conséquent avec lui-même. A envisager les classifications anciennes, _ ' ·on ne peut nier qu’ils n’aient généralement perdu. Pendant qu’ailleurs la République s'ingénie_à concilier _ · les contraires et a adoucir lestransitions vers le nouvel ‘ —ordre de choses, ici un beau jour, tous les anneaux in? · tcrmediaires de la chaîneont disparu, tous les ponts sont tombés. De même que dans Rome, les castes nobles . s’éloignent du peuple, s’alfranchissent des impots et _ charges dus par tous, et attirent à elles tous les hon- neu1·s et tous les priviléges , de même en Italie la_classe des citoyens romains se sépare des simples fédérés, et les exclut de toute participation au pouvoir: en' même _temps ces derniers ont à supporter double et triple charge dans les taxescommunes. Comme la noblesse, en face des plébéiens, s'était canlonnée dans les anciens retranchements du patriciat enfdécadence, les citoyens s`enferment dans _leurs_;priviléges en face des non-ci_— toyens; et le plébéien grandi, parles institutions plus V libérales, se resserreà son tour dans l’immobilite hau- • On sait qu’i| en fut ainsi pour Ennius, de Budies [au]. liotigliano, _ dans la Calabre,] qui, .51 l’occasion de Vctablissement des colonies de _I’0tentia et Pisaurum reçut la cité‘par les mains de l’un des triumvirs, Q, Fnluius Nobilior (f]ie.:B'rnl. QQ), ensuite de quoi le poüle emprunte suivant l'usage, le surnom de Quintus ii son bienfaiteur. Du reste, ii ` Iïépoque où nous sommes, la cite romaine n’est pas le moins du monde · dévolue de plane aux non-citoyenspar cela seul qu’ils sont envoyés dans la colonie`, avec des citoyens. Ils affectent souvent, mais sans · nlroit, dc prendre un titre qui ne leur est point conne (Tite—Liv. 34, 42). D'ordinaire,· dans.la loi qui enjoint aux magistrats de prpcéder à la · fondation d'une colonie civile, on trouve une disposition speciale con- férant la cite à un certain nombre de personnes. (Cie. pro. Bath. 21, A8). ` . _ ~ , ·