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. ADDITIONS ET VARIANTES ` xxtn XXIII. CHAPITRE XIII, page 225. i p Lig. ·19. Au mot « far », ajoutez en note au bas delapage : I La tentative la plus récemment essayée, mais non la dernière qui se produira sans doute, daus le but d’établir que la.famille d’un pay- san latin a pu vivre sur deux jugères de terre, prend pour texte le passage ou Varron (de re rust., 1, 44) porte à 5 modit la semence d’un jugère en froment, ,à 10 modii celle' du même terrain en épeau- _ t-re,·et suppute ensuite le produit sur ces bases. De là;_on nemanque · jamais de tirer la conclusion que les champs en épeautre auraient rendu, sinon le double, du moins beaucoup plus que ceux traites en blé. Mais c’est` précisément le contraire qui est vrai : les Romains ‘ semaient leur froment battu et écossé; ils semaient l`épeautre dans sa balle` (Plin., Hist. nat., 18, 7, 61), le battage n’opérant point en Italie la séparation du grain. G’est par ce motif que, de nos jours encore, l’épeautre se sème deux fois plus serré que le froment. Si a la mesure il rend le double, après le battage il donne moins. Dans le Wurtem- berg, selon _les relevés que me communique G. Hanssen, voici quels seraient les_rendements moyens par morgen : _ _ Froment, pour~1/4 à 1/2 boisseau de semence: 3 boisseaux du " poids moyen de 275 livres (: 825 livres). V Épeautre, pour 1/4 à 1/2 boisseau de semence : 7 boisseaux pe- · · sant au moins 150 livres en moyenne (= 1050 livres), les- quels, aubattage, se réduisent a 4 boisseaux. . Ainsi, compare avec le froment, l’épeautre rendrait, brut, `plus que le ' double;` il produirait le triple peut·être a égal bou terrain, mais il ` ne donne pas beaucoup plus_en poids spécifique avant Végrenage; il donne uioins de moitie après. Ce n’ept donc point par inadvertance, comme on l’a prétendu, que j'ai pris le froment pour base des cal- — culs donnes dans le texte; il est plus convenable, en pareil cas, de partir de points de repères affirmés par la tradition, et toujours sem- blables : que si l’on veut faire le calcul avec l’épeautre, le résultat ne dilïère pas sensiblement; seulement, le rendement décroît au lieu detre superieur. Cette céréale exige moins que le froment sous le rapport du climat et de la terre; elle est exposée à moins d’avaries; mais, quand surtout on ne fait pas entrer en ligne de conxpte les frais de battage, assez considérables d’ailleurs, le froment donne un rendement net su- perieur (ainsi, la moyenne du muid (matter) de blé, dans le pays de Fraztkenthal (Bavière rhénane), a été, pendant cinquante ans, de,11 ~ florins 3 kreuznr (23 fr. environ), tandis que le niuid d'épeautre nÉa produit que 4 florins 30 kreuzer (9 fr.), Enfin, de même que·dans I’Allemagne du Sud`, le froment, toutes les fois que le comporte la - terre, est preféréà l’épeautre, qui tous lesjours disparaît devant une culture meilleure, de même il faut reconnaître que, dans l’ancienne Ita- ` lie, il y a eu· progrès à passerjde la production en épeautre a_celle.plus ‘ avantageuse en froment.. _ · _ '