Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/434

Cette page n’a pas encore été corrigée

A I 4 lvm . TOME PREMIER — LIVRE PREMIER . déclaration' de guerre ofïensive, ·etc.,·'le Sénat exerce . après coup un véritable droit_de veto. Qu’on n’aille pas . croire cependant qu’il·partage· le pouvoir législatif ~ avec le peuple, qu’il fonctionne à l’instar de la cl1am- I bre liaute des États constitutionnels de l’époque mo- · · A derne 1 non, il ne fait pas la loi : il n’en est que ·le·gar- , A dien; et il ne casse la décision du peuple que dans le - ` casuniqueou celui-ci allant au delà de ses droits, a ` porté atteinteà la piété envers les dieux, aux justes ` r égards dus à une puissan_ce étrangère, ou aux institu- ' · . tions organiquesde la cité. Quelle n`est point 'l’impor— · ` ‘-tance de l’intervention sénatoriale, à l’lieure où la dé- I I claration de guerre ayant été votée sur la rogation du A — roi, et_la cité ennemie serefusant aux réparations de- mandées,_le Feeéal appelle les dieux à témoins de l’in- ' jure, et termine sonlinvocation par les mots sacrainen- _ _ ‘ tels : « il appartient désormais au conseil des anciens de ` · Rome de veiller à ce qu’il soit fait justice à notre droit l l> . - _ Le Sénatalors délibère, et ce n’est qu'après qu’il a ap- ' · prouvé la guerre décidée par le peuple p. 232), que la dénonciation en est faite dans les formes. Rieu là qui , ressemble à la pensée d’autoriser `un `droit d'einpiéte· ment du Sénat sur le vote populaire, de mettre le, peu- · , ple en tutelle, pour ainsi dire', et de `le dépouiller de sa A · . . souveraineté légitime _: _tel n’a point été non plus le résultat de la règle suivie. Mais de même que SIOUVPBIIÈ _ I · la vacancede la magistratuiesupréme, cet illustre corps assurait la perpétuité de la constitution, de même " , ` aussi il était le sanctuairede l’ordre_ légal à Vencontre Y . ·du peuple tout-puissant de Rome (II, 349-35l A, 362- `365). . , A . L, SML A ces attributions se rattache vraisemblablement une ' — .~¤··w1¤’ɤ¤¤· autre pratique, non moins _vieille,- peutgêtre. Le roi avait-il une rogation à porter devant le peuple, il _con· _ sultait les aneiens au préalable, Act les appelait à for- I