vx, TOME PREMIER —·LlVRE PREMIER _ ·· vacances 's’ouvrant, il avaitnégligé-d’y pourvoir (II, p._366—37/t). ° ' ·
Lespouvoirs du Sénat ont leur fondement dans la
L·,,,,,,,,0f_ gnotion primitive du pouvoir des anciens des gentes sur ` la cité dont elles constituent les parties intégrantes. Il en ' est ainsi,·même à côté de la puissance royale; car, à Rome, ,ou·l’idée monarchique s'incarne jusquedans la _ famille et la maison du citoyen, le roi, "pendant un· · A certain temps, ne fut autre chose, peutïétre, que l’un' de_ . · ces mêmes anciens. Chaque sénateur, en tant que capa- · _ `cité, sinon puissance en exercice, était roi dans la cité, ‘ pour bien dire S' ses insignes, moindres que ceux du roi · i titulaire, ne difléraient pas des insignes royaux _:_ com- me le roi, il portait la pourpre et le brodequin rouge : seulement le vêtement royal était de pourpre tout en- R tier : le vêtement sénatorial n’était que laticlave (la- ` _ tus clavus, a large bande de pourpre). La chaussu1·e · rouge dn 1·oi était aussi plus haute et plus riche. ll res- , A sort de là que la royauté ne peut vaquer dans la cité " romaine. Le roi est-il mort sans avoir désigné son successeur, les a11ciens leremplacent, etexercent aus- ' sitôt les attributions royales; Maisil est `de principe in- commutable, qu’il'. ne peut y avoir qu’un chef`, à la _ fois, dans Rome zconséquemment, il n'y a jamais qu’un_ seul sénateur qui règne; il prend le nom d’Interroi (tn- ' terreau) pour se distinguer du roi à vie : durant moins V que lui, il acomme lui d'ailleurs la plénitude de'la` ^ puissance..·L’interrëgne pour chaque sénateur, roi de - passage, ne peut durer plus de cinq jours : après quoi le pouvoir est remis à un autre ;`et jusquà ‘ce qu'il y ait ' un roi à vie, il en va ainsi ; l’interroi, au bout de ses - cinq jours de fonction, installant son successeur, égale- ment temporaire, selon l’ordre désigné par le sort. Du _' _ reste, ainsi qu’on le comprend; l'interroi ne reçoit pas le peuple à foi et honrmage. Sauf cette seule dilïércnce,
